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Édito OM – Franceschi : #JeVaisAuStade… sauf si je suis ultra !

Matthieu Franceschi

 

 

EDITO OM – Lors de la 4ème journée de Ligue 1, l’Olympique de Marseille se déplacera à Nice sans ses supporters suite à un arrêté préfectoral. Cette nouvelle saison sera encore celle de la répression…

 

« J’aime mon club, je vais au stade ». Ce slogan pourrait résumer la philosophie des ultras. Qu’il vente ou qu’il neige, que leur équipe soit première ou lanterne rouge, ces plus fidèles supporters ne cesseront d’aller encourager leur club au stade. Dans sa tribune à domicile, dans les parcages en déplacement, à côté de chez lui ou à plus de 1200 bornes, peu importe, l’ultra se saignera toujours pour chanter avec fierté son amour de l’écusson.

 

« J’aime mon club, je vais au stade » est en fait la nouvelle signature d’une campagne de publicité lancée par la LFP « qui s’appuie sur l’attachement des fans pour leur club » selon un communiqué publié en début de championnat.
Ce n’est pas une blague !

 

La LFP, qui n’a cessé ces dernières mois de prononcer arbitrairement des huis clos laissant des tribunes populaires désertes aux quatre coins de l’hexagone, appelle désormais les supporters à venir au stade car « le remplissage et l’animation des gradins sont décisifs. »
À vomir…

 

La campagne de pub mensongère de la LFP bat son plein chez les diffuseurs officiels, à la télévision comme sur les sites internet. Une opération de communication bien loin de la réalité où la LFP œuvre main dans la main avec les préfectures pour appliquer une politique répressive qui a pourtant montré ses limites lors de l’Euro 2016. C’est leur politique qui est la cause principale de la désertification des stades !

 

La saison 2016-17 commence fort au niveau des interdictions et des restrictions…

 

« J’aime mon club, je vais au stade » sauf si je suis un supporter stéphanois du Kop Sud (huis clos partiel) qui veut aller encourager mon équipe dans mon propre stade (1ère journée).

 

« J’aime mon club, je vais au stade » sauf si je suis un supporter parisien qui veut aller encourager mon équipe du côté de Bastia (1ère journée – Interdiction de déplacement).

 

« J’aime mon club, je vais au stade » sauf si je suis un supporter lyonnais qui n’a pas réussi à avoir une place du côté de Nancy à cause d’un quota limité (1ère journée).

 

« J’aime mon club, je vais au stade » sauf si je suis un supporter nantais qui n’a pas réussi à avoir une place du côté de Bordeaux à cause d’un quota limité (3ème journée).

 

« J’aime mon club, je vais au stade » sauf si je suis un supporter marseillais qui veut aller encourager mon équipe du côté de Nice (4ème journée – Interdiction de déplacement).

 

Et la saga répressive n’est pas prête de s’arrêter en Ligue 1 comme en Ligue 2 !

 

Pour revenir sur la nouvelle interdiction des supporters olympiens à l’Allianz Riviera, les deux clubs avaient pourtant fait le nécessaire au niveau sécuritaire. Lors d’une réunion en préfecture au début du mois, il était question de limiter le quota à 500 supporters avec obligation de se déplacer en bus et de fournir l’identité de chaque fan. Des restrictions anormales que les groupes de supporters avaient néanmoins acceptées. Même en faisant des efforts (supporters et clubs), les pouvoirs publics appliquent les directives répressives à la lettre.

 

Du côté de la LFP et de son nouveau Directeur Général Exécutif, Didier Quillot, les interdictions de déplacement qui nuisent au « remplissage et l’animation des gradins » ne semblent étrangement perturber personne.

 

Il serait plus juste que Monsieur Quillot arrête sa campagne de pub mensongère en réactualisant son slogan : « J’aime mon club, je vais au stade sauf si je suis un ultra ».
Ou alors, que le nouveau Directeur Général Exécutif de la LFP prenne position contre ces arrêtés absurdes et contre les obscurs avis de la DNLH, dirigée par Antoine Boutonnet, qui a montré sa dangereuse incompétence lors d’un certain Angleterre/Russie pendant l’Euro 2016.

 

Déjà qu’elle ne vaut plus grand-chose, cette triste Ligue 1, sans les supporters les plus passionnés de chaque club, elle ne vaudra plus un centime.

 

Matthieu Franceschi

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