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C’est encore loin, Dortmund ?

Publié le - Mis à jour le
C’est encore loin, Dortmund ?
Footballclubdemarseille TV

L’idée devait faire de l’OM une référence européenne mais mais le projet Dortmund de Vincent Labrune pèsera lourd dans le bilan en fin de saison.

 

Quoiqu’en montre l’hystérie collective, l’heure n’est pas encore à tirer le bilan de la saison marseillaise. Non pas parce que tout peut encore se passer mais juste parce qu’il faut essayer de sauver ce qui peut l’être d’une saison-leurre la plus étonnante qu’ait vécu la cité phocéenne.

On saura donc dans quatre journées si cet OM là n’était qu’un feu de paille d’un trimestre (d’août à octobre) ou s’il lui reste encore assez de jus et d’honneur pour aller chercher le minimum de ce qu’il avait laissé rêvé à ses supporters.

Il sera temps de s’écharper et se jeter à la tête l’attitude des joueurs, leur médiocrité, leur tendance « à se prendre pour un autre », comme le dit André Ayew et  les entêtements d’un entraineur allergique au plan B et qui semble préférer le beau jeu à la victoire. L’urgence c’est de les laisser terminer la saison. D’autant que ce débat-là pourrait encore servir d’excuses à tous ceux qui semblent incapables de se remettre en cause…

 

 

Pas de gueulante, un communiqué

 

 

En revanche, on peut déjà parler des responsabilités de Vincent Labrune. Et puis il est si peu – et si mal – intervenu dans le débat que sa mise en cause ne perturbera certainement pas plus la fin de saison.

La situation en est même devenue ubuesque. Quasiment tous les anciens présidents brûlent d’aller parler aux joueurs  de leur « secouer les puces » comme on dit, leur rappeler qu’ici c’est Marseille, leur parler de l’amour du maillot, la ferveur de ses supporters. Tous mais pas lui…

VLB, lui, fait un communiqué :  «Je n’ai pas du tout aimé ce que j’ai vu hier soir, dit –il. Ça ressemble à un suicide collectif. Il faut maintenant que nous restions soudés et que nous retrouvions surtout de la fierté et de l’amour-propre. C’est à ce prix que nous pourrons gagner nos quatre dernières rencontres et éviter un énorme gâchis.» On n’ose imaginer le masque d’effroi chez les joueurs quand on leur a raconté. Parce que le truc, c’est ça, le président de l’OM ne descend pas dans les vestiaires pousser une gueulante comme le font tous les président du monde, non, il leur adresse un communiqué. Et pour le justifier, on nous explique que Bielsa n’apprécierait pas qu’il s’adresse directement au groupe… Décidément on est passé du rêve au cauchemar, mais là on frôle le ridicule.

 

 

Labrune_J5_2014

 

A qui parle-il d’ailleurs, Vincent Labrune ? A ces joueurs ou aux supporters ? Il faudra sans doute attendre un prochain communiqué ou une petite phrase dans un média-ami – s’il en reste- pour le savoir.

Mais à l’heure du bilan, le président aura bien du mal à s’exonérer de sa part d’échec.

La faute aux joueurs ? il faudra bien en parler. Mais d’année en année, il a pris de plus en plus de place dans le recrutement marseillais. Parce qu’il trouvait que ses prédécesseurs avaient concédé des contrats mirifiques aux joueurs qu’ils avaient – avec son aval – recruté. Il en avait même bâti une philosophie qui faisait confondre le sportif et l’économique. Au nom de ce projet Dortmund, il a fait recruter de jeunes joueurs dont le talent demandait à éclore. Mais le trop on le sait tue le bien : Mendy, Imbula, Thauvin, Lémina, les quatre fantastiques comme on les surnomme de façon ironique dans le vestiaire marseillais auraient mérité un encadrement de haut vol. Au lieu de cela, les cadres sont mis à la cave : Cheyrou lofté avant d’avoir moufté, Fanni sauvé par défaut de défenseurs, Morel reconverti dans l’axe et présenté un peu hâtivement comme le joker de la saison, Gignac qui a vite compris qu’il n’y aurait pas « d’arrangement » malgré un début de saison canon (c’est le cas de le dire). Du coup le projet Dortmund est resté coincé sur la ligne Maginot.

Pire la plus value escompté sur les jeunes pousses est en train d fondre au soleil. Après une saison catastrophique, Thauvin pourrait bien avoir perdu en valeur marchande. Et puisque si on en croit l’ambiance que certains nous décrivent il va falloir trouver une solution pour en exfiltrer quelques uns, les 12 à 15 millions de mise de départ pourraient bien se ramener à 7- 8 pour trouver un repreneur à l’ancien bastiais.

Et je ne parle pas des 28 millions que nous annonce la rumeur pour le départ de Giannelli Imbula. L’emissaire de Chelsea qui est venu le superviser vendredi au Vélodrome doit être en train de recompter ses deniers.

 

 

Bielsa, la carte maîtresse du projet de VLB

 

 

Et Vincent Labrune, n’est pas plus exonérable des responsabilités qui incomberaient à Marcelo Bielsa. Qui se souvient du scénario savamment orchestré dès le mois de mars dernier, sait bien que Bielsa c’était la carte maîtresse de Vincent Labrune pour effacer les semaines d’ennui et de crispation sous la houlette Baup puis d’Anigo.

Mieux, cet adepte de l’utilisation de jeunes joueurs devait être le génial artisan du non moins génial projet Dortmund. Sauf que le président n’a jamais su gérer son entraîneur, qu’ils ont donné toute la saison l’impression – était-ce vraiment une impression ?- de ne jamais se parler. La crise du mois de septembre et la gestion du cas Doria en sont l’illustration parfaite.

En tout cas jamais, semble-t-il Vincent Labrune n’a usé de son devoir de chef d’entreprise qui consiste à rappeler l’obligation de résultats à ses salariés.

Dans les milieu économiques en tout cas ça ne pardonnerait pas. Et on a vu des PDG se faire débarquer par leurs actionnaires pour moins que ça…

Quant au projet Dortmund, on se demande bien comment l’actuelle direction du club pourrait continuer à le faire vivre. D’autant qu’il a fait long feu à Dortmund aussi !

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