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Projet Dortmund: « Si Mendy ne se sent pas menacé … »

Mis à jour le - Publié le
Journaliste professionnel suiveur de l'OM (olympique de Marseille) depuis plus de 10 ans. Couvre l'actualité de l'OM et du mercato OM pour le média marseillais Football Club de Marseille.
Projet Dortmund: « Si Mendy ne se sent pas menacé … »
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Cette semaine FCM a décidé de s’intéresser au fameux projet « Dortmund » lancé il y a bientôt deux ans par Vincent Labrune. Ce dernier avait misé gros sur plusieurs jeunes espoirs français lors du mercato estival 2013. Après presque deux saisons, le bilan est forcément négatif. Acheté à prix d’or, ces joueurs sont aujourd’hui très loin des attentes placées en eux.

 

Après Florian Thauvin et Giannelli Imbula, le troisième à passer sur le grill est Benjamin Mendy. Le latéral gauche est un titulaire indiscutable cette saison, mais il reste encore inconstant dans ses performances. Il manque sérieusement de concurrence et n’arrive pas toujours à enchaîner les grosses prestations.

 

Afin d’en savoir plus Football Club de Marseille a donc contacté Johann Louvel, entraîneur de la CFA  et responsable du centre de formation du HAC, là où Mendy a été formé. Il évoque pour nous le parcours du jeune espoir olympien, sa progression, ses qualités, ses défauts, son caractère et sa saison sous les ordres de Marcelo Bielsa. Interview :

 

 

Mendy passe un cap cette année

 

 

FCM – Comment analysez-vous son parcours de Benjamin Mendy, depuis le HAC?

 

 

cercle-Louvel_JJohann Louvel : « J’ai le sentiment qu’il passe un cap cette année, après une saison d’adaptation, c’était son apprentissage de la L1 et du haut niveau. En partant d’ici il avait des qualités, mais il avait aussi des manques dans la rigueur du placement, des lacunes tactiques. Confronté au haut niveau il a dû s’y mettre. J’ai le sentiment qu’il est plus performant cette année. »

 

 

 

 

« Son plus grand ennemi c’est lui-même »

 

 

FCM – Il n’y a pas beaucoup de concurrence à son poste, il a donc beaucoup de responsabilités. Est-ce que ce n’est pas trop dur ?

 

 

J.L. : «  Pour un jeune joueur ce n’est pas évident. La pression cela ne lui fait pas peur. Mendy a besoin d’avoir de la concurrence pour être vigilant. S’il sent que c’est facile ou qu’il a la main mise, il peut y avoir du relâchement. Son plus grand ennemi c’est lui-même. S’il se relâche, il est moins efficace, il est moins bien placé, il a quelques oublis et c’est là qu’il est plus défaillant… Sa limite peut être là, si demain il n’est pas confronté à une plus forte concurrence, s’il ne sent pas qu’il peut être menacé. »

 

 

 

FCM – Comment analysez-vous son rôle dans le système de jeu de Bielsa ?

 

 

J.L. : « Je pense que Benjamin aime prendre le couloir. C’est un latéral moderne, il a cette faculté de s’engager dans le couloir. Il peut jouer un cran plus haut, cela correspond donc à son jeu. Ce n’est pas un défenseur proprement dit. Il peut donc s’y retrouver. »

 

 

 

FCM – Vous qui l’avez connu jeune, quelque est son caractère, ses principales qualités et  défauts ?

 

 

J.L. : « Il a des qualités athlétiques, il a de la puissance, il a ce profil de joueur de couloir capable de transpercer les lignes, de partir de loin derrière. Il a cette patte gauche, c’est un vrai latéral. Ces manques, c’est son côté un peu facile, parfois négligeant. Il lui manque parfois de la rigueur même s’il en a gagné avec Bielsa. Ses difficultés peuvent être là. Dans l’état d’esprit, c’est un meneur, il passe bien avec tout le monde, il a de l’entrain. Il a son caractère mais il se fond bien dans un groupe. C’est un compétiteur. Ce sont des qualités très recherchées au haut niveau. Le bémol, c’est qu’il a besoin d’être sous pression. S’il sent que tout va bien pour lui, c’est là qu’il est le moins performant. Il faut qu’il se sente menacé, sous pression. »

 

 

 

FCM – Il y a beaucoup de jeunes et de moins en moins de cadres à l’OM, cela peut poser problème?

 

 

J.L. : « Il faut savoir ce que l’on veut. Les jeunes joueurs veulent avoir des responsabilités, ils veulent jouer. La politique de l’OM de miser sur des jeunes a du bon. Mais les jeunes doivent prendre leurs responsabilités. S’ils ne jouent pas, ils s’estiment bafoué, bridés. S’ils jouent, ils se retrouvent au pied du mur, il faut savoir ce que l’on veut. Il y a des garçons de 28 ans qui n’arrivent pas à prendre leur responsabilité et d’autres de 20 ans qui dégagent déjà une grande force. C’est aux garçons de savoir ce qu’ils veulent. Ils ont la chance d’être là, c’est à eux de répondre présent. »

 

 

 

Retrouvez également tout au long de la semaine l’avis des formateurs de Thauvin, Imbula, Mendy et Lemina:

 

 

Lundi 27/04 cercle-saragaglia Saragaglia « Tout s’est enchainé trop vite pour Thauvin »
Mardi 28/04 cercle-Coco_Michel Coco Michel: «On peut croire qu’Imbula est hautain, mais il ne le fait pas exprès» 

 

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