Le début de saison de l’OM est catastrophique sur le plan comptable et médiocre concernant le jeu. Une situation qui n’incite pas les supporters marseillais, déjà profondément désabusés par les 5 ans de la présidence Labrune, à revenir au Stade. Interrogé par le journal Le Parisien, Ludovic Lestrelin, sociologue et spécialiste du supportérisme, pointe du doigt la gestion du club et sa communication.
« Ça peut vite repartir. C’est redevenu électrique Bielsa… »
McCourt peut-il relancer l’engouement ?
« Il y a surtout une forme de désamour très nette. Les résultats n’expliquent pas tout. Le public ne se reconnaît pas dans le club tel qu’il est dirigé, il ne se reconnaît pas dans les personnages qui incarnent l’OM. C’est une crise de la représentation. L’OM reste un club extrêmement populaire. Mais il y a toujours ce côté nostalgique. Et il est vrai que les tribunes du Vélodrome dans les années 1990 ont fait partie des plus impressionnantes, des plus actives d’Europe. Les groupes n’ont peut-être pas suffisamment travaillé à la transmission de cet héritage, à la formation des nouvelles générations. (…) Mais ça peut vite repartir. Prenons Bielsa : avant qu’il signe, c’était difficile et, d’un coup, c’est redevenu électrique. »
