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Édito OM : Non, les « vrais » supporters ne sont pas des moutons

Publié le - Mis à jour le

 



 

C’est l’histoire de deux idéaux que certains voudraient complémentaires alors qu’ils sont pourtant naturellement antagonistes : le supporter de foot et le consommateur des stades. Les nouveaux dirigeants de clubs de foot aux quatre coins du monde ont tendance à prendre les premiers pour les seconds. L’OM ne fait pas exception.

 

 

Les premiers vivent, brûlent et meurent pour leur club, les seconds assistent, commentent et restent fidèles quoi qu’il arrive à leur marque. Pour prouver leur amour pour leur équipe, paraît-il. Un amour jamais passionnel et excessif mais toujours dans le contrôle et la bonne volonté. Les uns se retrouvent en virage, les autres dans des fanbases.

 

 

« Si les groupes de supporters marseillais furent loin d’être irréprochables sur les vingt dernières années, ils étaient tous à l’unisson derrière le projet avant de déjanter collectivement »

 

 

En se basant sur les propos de RMC, Jacques-Henri Eyraud semble avoir fait son choix. La passion des supporters marseillais devrait être sans éclat et sans insultes, pas consommacteur, juste consommateur. À vingt milles lieux de la véritable nature d’un public pourtant toujours cité comme atout numéro 1 du club mais jamais regardé droit dans les yeux comme si l’on avait peur de ce que l’on y verrait. Il peut être versatile certes mais n’a jamais donné dans l’amour de raison.

 

 

En s’appuyant sur le légendaire cliché du bon public anglais qui « lui chante quoi qu’il arrive pendant 90 minutes » (mais ne rentre plus dans son stade qu’avec un crédit à dos), les conformistes du capital du foot effacent joliment tout particularisme culturel territorial. Méditerranéens ou britanniques, le monde du foot n’attend plus que des époumonées « You’ll never Walk Alone » pour ses avant-matchs devant entraîner de nouvelles personnes dans le tunnel de conversion des ventes.

 

 

Si les groupes de supporters marseillais furent loin d’être irréprochables sur les vingt dernières années, ils étaient tous à l’unisson derrière le projet avant de déjanter collectivement après l’été meurtrier pour les promesses de l’hiver dernier… Une réaction humaine qui fait écho à une déception générale dépassant largement les frontières du stade et frappant tous les amoureux de ce fou sentiment que l’on nomme Olympique de Marseille.

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