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Dodgers : « Seul 25% de nos adhérents prennent l’abonnement au stade ! »

Publié le - Mis à jour le
Supporters de l'OM - Dodgers

 

La fameuse convention enfin signée, l’Olympique de Marseille est désormais seul revendeur de tous les abonnements au stade. Les groupes de supporters, eux, continuent de vendre des adhésions qui ouvrent ensuite droit à l’achat d’un abonnement dans le stade.

 

On fait le point avec Corinne, membre historique des Dodgers du Virage Nord, sur ce premier Été post-convention et sur les faibles chiffres des abonnements.

 

 

 

Bonjour Corinne, comment se passe cette campagne d’abonnements chez vous ? 

 

 

Corinne (Dodgers) : « Alors déjà on ne vend pas d’abonnements mais des adhésions. Je suis très pointilleuse parce qu’eux veulent l’être. Avant l’abonnement était couplé à l’adhésion, ce n’est plus le cas. On a toujours des gens qui restent fidèles, bon c’est sûr que c’est moins que les années précédentes.

La personne qui vient prendre l’adhésion chez nous, on ne sait pas si elle va prendre l’abonnement. Ils ont jusqu’en Août ensuite pour le faire, ils peuvent aller le faire à l’OM, chez eux… Bon… Après en vrai, il y a très peu de gens qui prennent l’abonnement. On a quand même les chiffres et c’est nous y’a à peu près 25% des gens qui ont pris l’adhésion qui prennent l’abonnement. »

 

 

 

C’est ce nouveau système qui ne les pousse pas à prendre l’abonnement ?  

 

 

Corinne (Dodgers) : « Non, non c’est autre chose. C’est la saison qu’on a passé, c’est toutes les promesses non tenues, la poudre aux yeux à vouloir enfumer les gens. C’est comme un boomerang ou l’effet papillon. Petits trucs, grandes conséquences : plus d’abonnements ! »

 

 

« Quand on a signé la convention, on nous avait assuré que ça garantissait qu’il y ait des investisseurs qui viennent… »

 

 

Vous n’avez pas peur que l’OM vous fasse porter la responsabilité de cette baisse d’influence ? 

 

 

Corinne (Dodgers) : « Qu’ils nous reprochent quoi ? C’est quand même l’équipe dirigeante qui a mis l’OM dans cet optique là. Nous, quand au départ, on a signé la convention, on nous avait assuré que ça garantissait qu’il y ait des investisseurs qui viennent. Nous, on est là pour que l’OM avance, pas pour qu’il soit au fond du trou. Quand on nous a présenté le truc comme ça, les associations de supporters étaient unanimes.

 

Cette année, ça tombe que le système a changé. Mais le système n’aurait pas changé, cette année, on aurait quand même pas d’abonnés adhérents. Parce que les gens en ont marre, ils veulent du changement, ils ne veulent surtout plus qu’on leur mente. »

 

 

 

Ça va être quoi l’ambiance au stade l’an prochain ? 

 

 

Corinne (Dodgers) : « Ils en auront pas trop d’ambiance. Si ça continue comme ça, vu le nombre d’abonnés qu’il y a…

Ouais, il y aura peut être les touristes pendant l’Été et encore on ne sait même pas si les touristes vont être attirés par cette équipe là… »

 

 

 

Le départ de Labrune*, vous pensez que ça relancerait les abonnements au stade ?

 

 

Corinne (Dodgers) : « C’est sûr que ce serait un signe fort. Bon après, c’est pas les Dodgers qui parlent mais c’est moi, j’ai l’impression qu’il est dans l’optique de dire « c’est moi qui part quand je veux, on ne me dicte pas quand je pars. » »

 

 

*Interview réalisée la veille de l’annonce du départ de VLB

 

 

 Les rumeurs d’arrivées de nouveaux repreneurs, ça pourrait aider à booster la campagne ? 

 

 

Corinne (Dodgers) : « Mais les gens, ils ne croient plus en rien, ils croiront comme St Thomas ce qu’ils verront ! On écoute ce qu’il se dit, on lit vos journaux… Les journalistes, vous balancez toujours des noms… Quand ils seront là, on croira en leur présence. Quand il y aura des choses concrètes qui seront faites. »

 

 

« Prendre l’adhésion c’est dire au club : « l’OM, c’est nous ! » »

 

 

Vous pensez que les associations de supporters marseillais peuvent disparaître ? 

 

 

 

Corinne (Dodgers) : « Pourquoi on disparaitrait ? Pour disparaitre, il faudrait que l’on soit dissout administrativement. On ne disparaîtra pas si les gens restent fidèles à cette façon de voir le supporter. S’ils ne reprennent pas les adhésions, on ne disparaîtra pas mais c’est sûr que quand vous allez parler au club que vous aviez 2 500 adhérents et que vous n’en avez plus que 100, vous n’avez plus le même poids.

 

Puis, on ne vit pas dans un monde philanthropes, pour faire des tifos, etc, on a beau avoir des bénévoles, des gens qui vont au stade en avance ou bossent le week end mais quand il faut acheter du papier et ben ça se paye. Y’a un moyen y’a des trucs qui se paient. Si on ne rentre pas d’argent, on ne pourra pas fournir de bonnes animations. »

 

 

 

Qu’est ce que vous pourriez dire pour convaincre les gens à prendre leurs adhésions aux groupes de supporters ? 

 

 

Corinne (Dodgers) : « Pour reprendre un truc que l’on a dit tout au long de l’année dernière dans les stades (surtout en déplacement), prendre l’adhésion c’est dire au club : « l’OM, c’est nous ! » . Ils se sont attaqués à un modèle mais ils n’ont pas réussi à détruire les associations de supporters par le biais administratif.

Ils ne peuvent pas car on est des associations reconnues, on a de l’expérience. On est pas les abrutis ou les débiles pour lesquels ils ont voulu nous faire passer. Prendre son adhésion, c’est s’associer et dire « nous, on croit en ce modèle« . On est quand même supporter de l’Olympique de Marseille mais pas de ce qu’ils veulent faire de l’Olympique de Marseille.

 

Puis en prenant votre adhésion, ça nous permet d’avoir de la billetterie et vous de pouvoir aller au stade si vous en avez besoin. Et finalement, ça aide à avoir des locaux, à continuer à avoir des actions plus sociales… Pour que toute la population puisse continuer à venir au stade. »

 

 

« On ne peut pas s’enorgueillir comme l’OM d’avoir un public populaire en menant une politique qui tue le populaire. »

 

 

Vous avez peur qu’ils transforment les supporters du stade Vélodrome en public ? 

 

 

Corinne (Dodgers) : « Un public à la PSG ? Vous avez employé le bon mot, « un public ». Ici, il n’y a pas de public, il y a des supporters. Marseille, c’est pas Paris. Les gens en virage, ils n’auront jamais le pouvoir d’achat d’une ville comme Paris.

 

On ne peut pas s’enorgueillir comme l’OM d’avoir un public populaire en menant une politique qui tue le populaire. J’ai un peu l’impression que l’OM, ils voulaient le beurre, l’argent du beurre, la crémière et tutti quanti. »

 

 

 

Un message à faire passer ? 

 

 

Corinne (Dodgers) : « Que les gens restent fidèles à leurs associations, toutes les associations quelles qu’elles soient, qu’ils continuent à aller s’adhérer même s’ils ne comptent pas prendre l’abonnement. Que l’on puisse continuer à essayer de faire changer les choses. »

 

 

 

 

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