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Verlaque : « Les joueurs de l’OM ne donnent pas l’impression d’être professionnels »

Publié le - Mis à jour le
La rédaction de Football Club de Marseille est composé de journalistes suiveurs de l'OM (olympique de Marseille) depuis plus de 10 ans. Nos journalistes couvrent l'actualité de l'OM et du mercato OM quotidiennement.
Michy Batshuayi celebrates with team mates during the French Ligue 1 match between Angers SCO and Olympique de Marseille on May 1, 2016 in Angers, France. (Photo by Philippe Le Brech/Icon Sport)

Footballclubdemarseille continu son exploration du football provençal. Ce vendredi c’est le président de l’ASPTT Marseille, Jean-François Verlaque, qui évoque son club, la formation, les relations avec l’OM mais aussi le niveau club olympien. Entretien.

 

 

Jean-François Verlaque, pouvez-vous nous faire un historique de l’ASPTT Marseille ?

 

Jean-François Verlaque : L’ASPTT Marseille a été créé en 1907 et fêtera ses 110 ans l’année prochaine. C’est la section football qui est à l’origine du club omnisports. Nous avons environ 490 licenciés répartis dans une vingtaine d’équipes, 100 débutants, 6 équipes de U10/U11, 5 équipes d’U12/U13, 4 équipes d’U14/U15, 2 équipes U17, 1 équipe U19, 1 équipe de seniors entreprises.

 

 

 

Quelle est la place de votre club dans Marseille et la région ?

J-F. L. : On est un club à part, pas un club de quartier car nous faisons partie d’un club omnisports. Les structures sont différentes. Le siège social se trouve à la Pointe Rouge, à la Maison de la Mer.

 

 

Quelles sont vos priorités en matière de formation ? Qu’est-ce que vous désirez inculquer à vos jeunes pour mettre toutes les chances de leur côté ?

 

J-F. L. : Leur apprendre la politesse, le respect des autres joueurs, des éducateurs, des parents, des spectateurs. Avant de gagner, il faut également les apprendre à perdre, on essaye de dédramatiser la défaite. Quand nos enfants entrent sur le terrain, ils savent qu’ils peuvent gagner comme perdre, et même après une défaite, la vie continue. Mais ça ne signifie qu’on ne se bagarre pas pour remporter un match… On essaye de véhiculer une image de fair-play. On a une charte club qu’on présente aux parents chaque année. D’autres clubs le font, mais on essaye d’insister sur cet état d’esprit.

 

 

Verlaque : « L’OM peut avoir une approche un peu limite avec les gamins »

 

 

Entretenez-vous des rapports avec l’Olympique de Marseille, notamment par rapport au recrutement de vos jeunes ?

 

J-F. L. : L’OM, c’est le club voisin, notre stade est à 100 mètres du Stade Vélodrome. Ça dépend des années, mais nous avons des rapports plus ou moins cordiaux. A priori, ça se passe un peu mieux depuis quelques temps, mais par moment, ça se passe moins bien. Ils ont une approche un peu limite avec les gamins, en les démarchant avec des survêtements de l’OM pour les piller… Vous savez, j’ai proposé une rencontre avec l’OM il y a quelques années, ils nous ont envoyé chier (sic) sous prétexte qu’on réclamait de l’argent, ce qui est totalement faux. Le rêve de nos jeunes joueurs, c’est de traverser la rue pour aller au Vélodrome (ndlr : le stade Alexis Caujolle, stade de l’ASPTT, est situé juste en face du Stade Vélodrome). On n’est donc pas du tout dans cette optique. Ça ne s’est pas fait, tant pis. On a réessayé à plusieurs reprises, on nous a répondu que si on faisait un partenariat, pourquoi pas avec d’autres… En revanche, il faut reconnaître que le vivier du centre de formation de l’OM est un peu atrophié et ils essayent de se servir dans les autres clubs ! Moi j’aurais pensé que faire un partenariat avec 4 équipes, une au nord de Marseille, une au sud, une à l’est et une l’ouest pourrait être une bonne idée, mais ce n’est pas moi qui décide. Si j’étais aux manettes de l’OM, c’est ce que je voudrais mettre en place.

 

 

Selon vous, y a-t-il la place pour un deuxième club comme l’OM à Marseille ?

 

 J-F. L. : Toutes les grandes villes ont deux clubs majeurs. À Madrid, il y a le Real et l’Atlético. Le FC Séville et le Betis, à Londres il y a plein de clubs… Il y a la place pour un deuxième club à Marseille. Avant de les faire monter à l’échelon supérieur, il faudrait que les municipalités puissent aider les clubs en question en construisant par exemple un stade aux normes, ça ne doit pas coûter des milliards… Le potentiel d’un deuxième club professionnel à Marseille est bien présent à mes yeux.

 

 

 

Verlaque : « Ce qui se passe à l’OM pourrait se produire dans une multinationale »

 

 

Vous avez certainement suivi les écoutes téléphoniques dévoilées le Canard Enchaîné il y a deux semaines, ainsi que la nouvelle affaire sur le détournement de fonds sur les transferts…


J-F. L. :
Ces histoires me dépassent. L’argent détourné, la position de Labrune, MLD, c’est un peu du feuilleton. Je n’aime pas trop parler de ces sujets, ça ne m’intéresse pas. Pour moi, ce qui se passe à l’OM pourrait se produire dans une multinationale, cela n’a rien à voir avec le football.

 

 

Passi : l’OM, une « équipe de gamins » par FootballClubdeMarseille

 

 

Quel est votre regard sur le contexte actuel à l’OM ?

J-F. L. : D’emblée, la saison a mal commencé avec le départ de Bielsa. Passi fait un intérim, on trouve Michel. Selon moi, il n’est pas un mauvais entraîneur, mais les joueurs n’ont visiblement pas adhéré à son discours. Je pense qu’on a su faire quelques beaux matches cette année, le match aller face au PSG, la réception de Lyon au Vélodrome, pour faire un non-match trois jours plus tard. À ce moment-là, on se dit que si on met des joueurs de DH à la place, ils s’en sortiraient mieux que les joueurs pro sur le terrain. On ne comprend pas ces performances en dents de scie. Ils ne donnent pas l’impression d’être professionnels, ils jouent selon leurs envies, c’est mon impression.

 

Propos recueillis par Bryan Gironis

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