Buteur face à Eskisehirspor jeudi dernier en coupe d’Europe, André-Pierre Gignac est enfin «de retour», si l’on en croit l’ensemble des médias de la planète foot. Que le club, via son site internet, nous vende un joueur « métamorphosé » et «transfiguré » après quelques matches honorables de préparation et un but pour le moins très chanceux en Europa league, face à une équipe inconnue, passe encore. C’est leur boulot. Mais que l’ensemble des observateurs leur emboitent le pas sans aucune réserve, fait sourire…
Avant toute « enflammade », il convient donc de rappeler le niveau réel de Gignac, qui dans toute sa carrière de footballeur n’a dépassé les 10 buts en championnat qu’une seule fois, à Toulouse en 2009. Certes, APG a été gêné par de multiples blessures, mais c’est aussi à cause d’une hygiène de vie incompatible avec le sport de haut niveau. Lui-même l’a avoué.
Parler du retour de Gignac ne veut donc strictement rien dire. Un « come back », OK, mais à quel niveau? Quel est son réel niveau d’ailleurs? Celui de sa saison extraordinaire au TFC, lorsqu’ il a terminé meilleur buteur de Ligue 1, ou celui très moyen de toutes les autres?
Le joueur nous a tellement habitué au niveau zéro, qu’on s’extasie aujourd’hui au moindre contrôle de balle réussi, à la moindre frappe cadrée. Jeudi prochain, s’il marque un nouveau but, certains ne manqueront pas l’occasion de réclamer sa sélection en équipe de France.
Il est indéniable, qu’aujourd’hui, Gignac ressemble plus à un footballeur professionnel, qu’hier. Pour la simple et bonne raison qu’il semble enfin affuté physiquement. L’attaquant martégal est donc certainement dans de bonnes dispositions pour réaliser une meilleure saison que les précédentes. Il ne peut de toute façon pas faire pire. Mais arrêtons de faire croire qu’il peut être un attaquant de niveau international. Son bagage technique est bien trop limité pour cela. Il peut, par contre, tout a fait être un des bons attaquants de Ligue 1, et rendre bien des services à l’OM dans une période où le club n’a pas les moyens de s’offrir mieux. De là a en faire le futur ballon d’or… Nous laissons ça aux aux spécialistes qui faisaient d’Amalfitano une vedette au bout de trois matches.
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