Jusqu’à vendredi soir, l’OM n’avait perdu que contre des équipes plus fortes sur le papier (Monaco, Dortmund, Arsenal, Paris). Les critiques sur la qualité de jeu, la faiblesse technique, le manque d’efficacité ou d’engagement des joueurs était donc jugées irrecevables par Elie Baup et ses dirigeants puisque tout n’est parait-il qu’une question d’argent. « Quand un athlète s’aligne contre Usain Bolt, il sait qu’il peut faire l’exploit mais si Usain Bolt ne se claque pas, il sera difficile de le battre, » expliquait Baup récemment. Avec un budget 4 fois supérieur à celui de Nice c’est donc l’OM qui s’est claqué vendredi soir sur la pelouse de l’Allianz Riviera.
L’OM enchaine une troisième défaite consécutive et toujours pas le début d’une auto-critique. On préfère se trouver toutes sortes d’excuses plutôt que de se regarder en face. Si l’OM à perdu contre Nice, c’est donc la faute d’Ospina. Le gardien colombien, revenu la veille d’Amérique latine et encore en plein « jetlag », a donc battu à lui tout seul la grande équipe d’Elie Baup qui n’a rien a reprocher à ses joueurs.
Un brin d’autocritique serait salutaire
La mode à l’OM en ce moment après chaque défaite c’est de sortir les stats. Ainsi on nous expliquait, après l’humiliante défaite contre le PSG, que les olympiens avaient dominé Paris sur le nombre de passes effectuées, le nombre de centres, le nombre de tirs, la possession de balle… Bref, l’OM avait été supérieur au PSG dans tous les domaines. Sauf au nombre de buts malheureusement…
Contre Dortmund, tout n’était qu’une histoire de détails. Le fameux couplet des détails qui font la différence au très haut niveau. Un contre à 6 contre 3 évitable, une erreur du gardien évitable et un pénalty lui aussi évitable. Sans ces trois malheureux « petits » détails l’OM aurait battu Dortmund, même sans marquer, c’est sur…
Parler de détails et de manque d’expérience contre Dortmund, c’est éviter de parler de la faiblesse technique et c’est aussi prendre les gens pour des c…
Parler d’un grand gardien à Nice c’est surtout éviter de parler de l’absence de véritable buteur à l’OM. Car la dure réalité c’est qu’avec Gignac, Jordan Ayew ou Khalifa, Marseille joue à en fait 10.
Parler d’argent après les défaites contre le PSG et Monaco c’est éviter de parler d’absence de caractère, d’engagement, d’envie et de choix tactiques consternants.
Si Elie Baup et ses hommes ne se remettent pas en question au lieu de se trouver toutes les excuses possibles et imaginables, l’OM va droit dans le mur cette saison.
