Le président du Sporting Club Air Bel, Chaib Draoui, a accordé un entretien à Football Club de Marseille qui nous détaille les rapports de son club avec l’OM. Il revient également sur l’actualité récente du club. Extraits.
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Draoui: « Notre volonté, c’est d’être un tremplin pour les enfants »
Chaib Draoui, quels sont les objectifs et les ambitions du SC Air Bel ?
Pour nous, le football c’est une passion. Moi, je suis un ancien joueur formé aux Caillols. Et on veut transmettre notre passion aux jeunes. Je trouve que le travail autour de valeurs comme le respect, l’engagement, le travail est fondamental. Heureusement que le football est encore épargné par ce qui se passe dans la société. Ce qui nous intéresse, c’est de structurer le club pour faire partie des clubs formateurs, un peu comme le Paris FC… Notre ambition, c’est de former des jeunes pour qu’ils réussissent. C’est ce qu’on sait faire de mieux, les encadrer par des éducateurs diplômés qui travaillent sur une vraie politique de préformation. Notre volonté, c’est d’être un tremplin pour les enfants.
Draoui: « Je n’ai aucun problème avec la majorité des personnes à l’OM »
Entretenez-vous des rapports avec l’Olympique de Marseille ?
Je vais vous parler clairement. Concernant l’OM, je communique avec certains éducateurs, certains responsables. On s’appelle, on s’échange. Pour moi, il n’y a pas de conflits entre les deux clubs. En U15, il y a 3 jeunes qui vont signer à l’OM. Sur la génération 1999, il y a des joueurs d’Air Bel. Quand on entend certains de l’OM qui disent qu’ils n’ont aucun joueur d’Air Bel alors que ça fait 20 ans qu’on leur en donne… Moi, je suis en conflit avec personne. On ne sait pas ce qu’ils cherchent, mais ils sont minoritaires. Je n’ai aucun problème avec la majorité des personnes à l’OM. Quand vous voyez la génération 99, il y a un jeune, Raouf Mroivili, un milieu offensif, qui est passé par Air Bel, Istres et qui joue maintenant à l’OM. Il est international U17 et va disputer l’Euro des moins de 17 ans. Vous voyez bien qu’on a toujours joué le jeu de donner nos joueurs. On sait très bien qu’on n’est pas un club professionnel. On veut rester à notre place.
Vous confirmez des contacts avec le centre de formation de l’OM ? Sans animosité ?
Le conflit, ça ne m’intéresse pas. Aujourd’hui, Air Bel est tellement haut que certains sont jaloux de nos résultats. Pas seulement à l’OM ! Aussi d’autres clubs, dont je ne citerai pas le nom, qui ne cessent de nous dénigrer. De notre côté, on travaille et on donne le maximum aux jeunes pour réussir. Le dénigrement, mes problèmes, ce n’est pas ma tasse de thé.
Vincent Labrune est fortement fragilisé à la tête du club, qu’est-ce que ça vous évoque ?
Je n’attaque pas l’homme Vincent Labrune. Aujourd’hui, on ne peut pas seulement mettre la responsabilité de la situation sur le dos de Labrune. Les gens qui se sont mis autour de lui ont peut-être commis des erreurs de casting. Quand je vois un mec comme Bielsa partir du club, je savais que c’était la fin d’un cycle à l’OM. On peut reprocher ce que l’on veut à cet entraîneur, mais quand il était là, il y avait de la rigueur, de la discipline, un collectif, des résultats. Quand je vois des gens, connus dans le monde du football, qui ont attaqué ce Monsieur, on voit la situation dans laquelle on se retrouve aujourd’hui. En tant que Marseillais, ça me fait vraiment de la peine de voir le club dans cet état.
Draoui: « Les joueurs avaient confiance en Bielsa »
Bielsa avait tendance à donner plus de chances aux jeunes de s’exprimer, comme Aloé ou Sparagna…
Bien sûr. Bielsa a toujours valorisé la jeunesse. Et pas seulement. L’année dernière, j’avais les enfants de joueurs de l’OM chez moi, comme Payet, Romao et Gignac. Les joueurs avaient confiance en Bielsa. Il savait gérer un groupe, pas tout le monde ne sait le faire. Bielsa, on l’a fait passer pour un dictateur… mais en réalité il avait l’habitude d’être proche de ses joueurs, et ses joueurs se donnaient à fond pour lui ! Bielsa a dérangé beaucoup de personnes, notamment une certaine presse Marseillaise qui a collaboré dans le complot fait contre Bielsa…
Le malaise Boutoba (itw Abardonado – Fernandez)
