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Replay: Les dessous de la grève des supporters, et de la banderole anti-Deschamps

Publié le - Mis à jour le
Journaliste professionnel spécialiste de l'OM (olympique de Marseille), couvre l'actualité de l'OM et du mercato OM depuis plus de 12 ans. Présentateur de l'émission Débat Foot Marseille et réalisateur de films documentaires sur l'histoire de l'OM.
Matthieu Franceschi

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<strong>CHRONIQUE – CARTE BLANCHE POUR MATT</strong>

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<strong>Chaque mardi, Matthieu Franceschi, l’un des supporters olympiens les plus influents de ces dernières saisons, a carte blanche. Cette semaine, l’ex porte-parole des South Winners revient sur la grève des encouragements face au Bayern Munich en quart de finale de la Ligue des Champions en 2012 et sur la banderole anti-Deschamps…</strong>

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Le sujet est tabou du côté des virages marseillais. La pilule n’est jamais passée chez certains amoureux de l’Olympique de Marseille. Régulièrement cette soirée est remise sur le devant la scène, surtout en période de crise comme cette saison d’autant plus que le Vélodrome ne fait plus le plein, en Ligue 1 comme en Ligue Europa. Sur les réseaux sociaux, certaines critiques se répètent : <em>« Ça pleure que le stade soit vide pour l’Europa Ligue mais quand on arrive en quart de Ligue des Champions ça fait grève ! »</em>, <em>« Ça critiquait Deschamps qui nous ramenait des titres, cette saison nous sommes au fond du trou et personne ne bouge ! »</em>. Même si ces reproches sont réducteurs et les faits sortis de leur contexte, difficile de les contredire. J’ai participé à cette grève, j’ai assisté aux différentes réunions. J’ai comme beaucoup ma part de responsabilité. Je ne sais pas si je suis au courant de tout, mais j’ai assez d’éléments pour en parler.

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Avec du recul, cette grève des encouragements, pour ce quart de finale de Ligue des Champions, était la pire des solutions. L’OM et les groupes en ont trop souffert et en souffrent même encore. En cette première partie de saison, j’espérais voir une révolte des tribunes après le départ de Bielsa, et les mensonges et la politique sportive menée par Vincent Labrune qui ne pouvait que nous mener droit dans le mur. C’est l’une des raisons pour lesquelles, écœuré, j’ai quitté les South Winners, déserté le Vélodrome et vu ma passion s’éteindre au plus profond de moi. Un responsable des Winners m’a dit : <em>« La grève en quart face au Bayern nous a fait du mal, ne reproduisons plus les mêmes erreurs, ne partons pas à la guerre »</em>. Je ne partage pas la totalité de ce point de vue car les contextes sont différents et, selon moi, la situation actuelle bien plus préoccupante. Mais le sujet n’est pas là. Cette citation démontre à quel point la cicatrice de 2012 est profonde.

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Pour essayer de comprendre comment nous en sommes arrivés là, il faut tout remettre dans son contexte et ne pas omettre chaque élément de la saison 2011/2012. Il faut aussi dissocier la grève des encouragements d’un côté, et la banderole anti-Deschamps de l’autre.

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<h2>Le début de saison 2011/2012</h2>
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Champion en titre, l’OM termine second du championnat lors de la saison 2010/2011 derrière Lille. Une énorme déception malgré une seconde Coupe de la Ligue remportée. La nouvelle saison 2011/2012 va très mal débuter avec une triste 15ème place après 10 journées de championnat, avec une petite longueur d’avance sur le premier relégable et une seule victoire au compteur. Un statut non conforme à l’onéreux effectif. Au lendemain d’une défaite à domicile face à Arsenal en Ligue des Champions, les huit associations de supporters se réunissent et décident de cesser les encouragements jusqu’à nouvel ordre…

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<h2>Communiqué du 20 octobre 2011 : « Silence on coule ! »</h2>
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<em>« L’ensemble des groupes de supporters de l’OM ne se reconnait plus dans son club. Pauvreté technique, faillite collective, absence de caractère sont les premiers symptômes d’un mal profond. </em><em>Droit au but n’existe plus ! Aujourd’hui c’est droit dans le mur. Notre ferveur n’est pas un dû. Nous ne sommes pas obligés de venir encourager une équipe qui nous couvre de honte. Fiers d’être marseillais est une réalité bafouée à tous les niveaux : joueurs, entraineurs, staff, président et salariés. Aucun n’est au niveau de nos rêves et de notre passion. Pour manifester notre désillusion, nous avons décidé en commun aujourd’hui de cesser tout encouragement envers cette équipe de spectres. Chacun pourra s’exprimer comme bon lui semble s’il le juge utile. Si la situation devait perdurer, nous demanderons à chacun d’assumer ses responsabilités. Quant à nous, nous assumons les nôtres en ne tolérant pas le manque de respect des valeurs de notre club dont nous voulons être les garants. Le silence est le meilleur des mépris, mais ce n’est peut-être que la première étape… »</em>

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<h2>Le clash Anigo / Deschamps</h2>
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Entre Didier Deschamps et José Anigo, ça n’a jamais été l’amour fou. La cause ? L’agent de Deschamps, l’influent Jean-Pierre Bernès, que voulait à tout prix imposer l’entraîneur olympien dans l’organigramme du club. Tant que l’OM avait des résultats, la cohabitation tenait. En juin 2011, Vincent Labrune est nommé Président de l’OM après avoir éjecté Jean-Claude Dassier en sous-marin. Il ne pouvait nier les tensions en interne mais il a fait le choix de maintenir les deux hommes en donnant plus de pouvoirs sportifs à Didier Deschamps tout en maintenant José Anigo au poste de directeur Sportif. Un choix très risqué qui va avoir de lourdes conséquences. La célèbre citation <em>« Gouverner, c’est prévoir »</em> ne semble pas faire partie du mode de fonctionnement de Vincent Labrune. Ou alors, le Président olympien espérait un conflit quasi-inévitable pour se séparer soit de Deschamps, soit d’Anigo, soit des deux. Lui seul doit avoir la réponse…

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La grève des encouragements annoncée par les groupes de supporters va mettre une énorme tension autour de la réception de l’AC Ajaccio le 22 octobre 2011. Lors de l’avant-match, Didier Deschamps va malheureusement tirer la première cartouche. Quand un journaliste lui demande <em>« si tout le monde tire dans le même sens au sein du club »</em>, il répond :  <em>« Il y a assez de choses compliquées. Je n’ai pas envie d’entrer dans des choses que vous connaissez, que je connais, que beaucoup de personnes connaissent. J’y reviendrai prochainement peut-être »</em>. Deschamps tombe dans le piège tendu par le journaliste et va faire allusion à Anigo. Laver son linge sale en public est un jeu très dangereux. Mais que voulait dire Didier Deschamps ce jour la ? Que José Anigo aurait demandé aux groupes de faire grève ? Qu’il a laissé volontairement la grève se mettre en place ? Je veux bien qu’ Anigo ait eu quelques affinités avec quelques uns, mais je doute qu’il en ait eu avec chacun des groupes au point de forcer les huit associations à signer un communiqué. La réunion entre groupes s’était déroulée au local des « Dodgers ». Les décisions ne se sont pas prises à la va-vite, le communiqué a été rédigé en commun. Je n’ai pas le souvenir de discussions autre que l’inquiétante situation sportive.

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Dans un stade silencieux, l’OM s’impose 2 à 0 face à Ajaccio. Anigo ne va rien trouver de mieux que de répondre publiquement, après le match, à la provocation de Deschamps : <em>« Ça m’agace. Dans ce genre de situation, déclarer des choses comme ça, c’est de l’irresponsabilité. C’est de la connerie. Il faut tourner sa langue dans sa bouche avant de parler (…) C’est idiot de distiller des phrases comme ça qui laissent planer le doute sur plein de gens. Mais si vous me posez la question, c’est que vous avez compris envers qui c’était dirigé. J’en ai plein les c…. Ça suffit de dire c’est la faute à untel. Faut arrêter de se prendre pour Calimero. »</em> Une déclaration étonnante sachant que les deux hommes se seraient expliqués en privé la veille afin de calmer la situation. Dans un communiqué, Vincent Labrune annonce qu’une sanction financière a été prise à l’encontre du directeur sportif à la suite de cette sortie médiatique.

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<h2>Une fracture ouverte qui ne se refermera jamais</h2>
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A l’intérieur du club, entre le terrain et les tribunes, une fracture est née. Les résultats vont provisoirement apaiser la situation. Après la victoire face à Ajaccio, l’OM s’impose largement en Coupe de la Ligue face à Lens puis en déplacement à Dijon. Les groupes mettent un terme à la grève des encouragements lors du déplacement à Arsenal en poule de Ligue des Champions. L’OM se refait petit à petit une santé. A la trêve hivernale, l’OM se replace à la sixième place à cinq points du podium avec une qualification en poche pour les 8èmes de finale de la Ligue des Champions après un match au dénouement émotionnel du côté de Dortmund (victoire 3 à 2).

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L’OM semble repartir sur de bonnes bases en ce début d’année 2012. Qualification pour la finale de la Coupe de la Ligue, qualification pour les quarts de finale de la Coupe de France, toujours à cinq points du podium en championnat et une victoire 1 à 0 face à l’Inter en 8ème aller de la Ligue des Champions. L’OM va alors connaître une descente aux enfers incompréhensible avec cinq défaites consécutives en championnat face à des équipes modestes (Brest, Toulouse, Evian, Ajaccio, Dijon) anéantissant les derniers espoirs de podium (9ème à 11 points à la 28ème journée). Compte tenu de la masse salariale de l’effectif, une non-qualification en Ligue des Champions pour la saison suivante, outre la déception sportive, fut un drame financier que l’OM continue même encore de subir de nos jours.

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En parallèle, malgré la défaite (2 à 1) l’OM se qualifie sur le fil à l’Inter pour les quarts de la Ligue des Champions, une première depuis 1991 (l’année du sacre en 1993, les deux premiers de chaque poule se qualifiaient directement pour la finale). Une lueur dans un contexte très pesant. C’est l’élimination en Coupe de France face aux amateurs de Quevilly (7ème défaite consécutive toutes compétitions confondues) qui va faire déborder le vase le 20 mars 2012.

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<h2>Réunion de crise entre groupes après l’humiliation face à Quevilly</h2>
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Fraîchement rentrés d’une humiliante élimination un mardi soir après avoir avaler quelques 2000 kilomètres sur la route, les groupes de supporters décident de se réunir au local des « South Winners ». Après de longues discussions, le groupe des « Ultras Marseille » propose de recommencer, comme à l’automne, une grève des encouragements. Si tous les groupes semblent être d’accord sur la proposition pour les matches de championnat dès le déplacement à Nice le samedi suivant, le mouvement de grève pour le quart de finale de Ligue des Champions face au Bayern laisse réticents certains. D’un côté ceux qui pensent que le prestige du match ne doit pas influer sur la décision initiale. De l’autre ceux qui estiment que de se priver d’une telle affiche est un gâchis. «<em> Vous avez pour la plupart connus la victoire de 1993, la jeune génération de supporters n’a pas encore eu la chance de voir un quart de finale de Ligue des Champions »</em> tempère un responsable des « Fanatics » qui sera finalement le seul groupe à ne pas signer le communiqué (avec « Les Amis de l’OM » absent ce jour-là).

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<h2>Le communiqué du 21 mars 2012 : « Honte à vous ! »</h2>
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<em>« Encore une crise qui oblige nos groupes de supporters à prendre position dès le match de Nice et surtout avant ce qui devrait être une fête. Face au spectacle proposé par notre équipe, le stade de la déception est depuis très longtemps dépassé, nous en sommes aujourd’hui à la honte.</em> <em>Notre équipe nous ridiculise et malgré notre ferveur et notre passion ne nous témoigne aucun respect. Une fois encore, nous sommes quasi contraints de nous priver pour marquer le coup. Que faire, chanter pour témoigner notre ferveur, ou alors, avoir le courage de tourner le dos à un quart de finale de ligue des champions pour jouer notre rôle ? Supporters nous sommes avant tout, nous n’avons plus rien à prouver. Mais notre mouvement ne s’arrête pas à un match aussi important soit-il. Nous sommes dépositaires d’une identité, nous sommes les derniers garants des valeurs marseillaises. Chanter et cautionner ou se taire et mépriser, nous avons choisi. Nous les traitons comme ils nous traitent. »</em>

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<h2>La banderole contre Deschamps</h2>
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Lors de la réunion, les groupes s’étaient mis d’accord sur les banderoles <em>« Honte à vous »</em> et <em>« Silence on a coulé »</em>. Chaque groupe était libre de sortir d’autres messages et, malgré l’appel à la grève des encouragements et la non-animation des virages, les supporters étaient libres d’encourager s’ils le désiraient. Pour certains, les responsables sont les joueurs. Pour d’autres, l’entraîneur. Nous sommes le mercredi 28 mars 2012, les joueurs rentrent à l’échauffement. Les « South Winners » installent en haut du Virage Sud le message : <em>« Deschamps et tes joueurs cassez-vous ! »</em>. Un message qui attirera toutes les attentions, mettant même la grève des encouragements au second plan.

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Même si je n’étais qu’un pion, j’ai participé à cette banderole, je l’assume comme l’assument certainement les autres personnes du bureau des « South Winners ». Avec du recul, cette banderole est bien évidemment une grave erreur comme la grève des encouragements d’ailleurs. Par contre, je ne partage pas la même vision réductrice que certains ont voulu faire croire. Malgré ce qu’il a pu se dire dans des livres, dans des articles, je n’ai jamais eu connaissance d’une quelconque pression qui dictait aux « South Winners » de mettre cette banderole. Je parle évidemment de José Anigo. D’ailleurs ce message, dans le temps, a plus fait de mal à José Anigo qu’à Didier Deschamps qui a bien pris le soin d’alimenter un fantasme qui ne sera jamais prouvé et pour cause. Je dirai même, hormis le fait que son image a été écorchée, cette banderole a même rendu service à Didier Deschamps pour prendre comme prétexte le contexte pesant olympien pour justifier son départ et rejoindre, comme c’était prévu depuis bien longtemps, la Fédération Française de Football de Noël Le Graët, pour devenir le sélectionneur de l’Équipe de France.

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Pour ma part, je regrette le timing de cette banderole car la grève des encouragements était déjà une décision lourde pour un quart de Ligue des Champions qu’on est pas prêt de revoir au Vélodrome. Je regrette également le ton du message bien trop agressif et irrespectueux pour une personne qui a soulevé la Ligue des Champions en 1993 et qui nous a ramené des titres en tant qu’entraîneur au bout de 17 ans de disette. Car même s’il a eu des moyens financiers comme personne pour peaufiner une équipe avec une base déjà solide bâtie par Diouf/Anigo/Gerets, encore fallait-il avoir la justesse et la force de dissuasion pour faire venir notamment des joueurs comme Heinze ou Lucho González. Mais son passé glorieux doit-il pour autant lui donner une immunité éternelle ? Pour ma part, mon point de vue n’a pas changé à ce sujet depuis 2012. Pour moi, Didier Deschamps est le principal responsable du déclin sportif olympien sur la saison 2011/2012 comme il a été, à l’inverse, le principal acteur du titre de champion en 2010.

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<h2>Deschamps, la fin d’un cycle</h2>
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Alors oui, il y a une victoire en coupe de la Ligue et un quart de finale face au Bayern pour masquer le fiasco en Ligue 1. Mais quand un club vit largement au-dessus de ses moyens pour satisfaire un entraineur, la qualification en C1 la saison suivante est vitale pour ne pas sombrer financièrement les années suivantes. Si l’équipe ne tournait plus rond, si les joueurs n’étaient plus transcendés, c’est aussi que le discours du coach ne passait plus aussi bien tactiquement que mentalement. Les tensions du vestiaire existaient certainement comme il en existe chaque saison dans un groupe pro. Didier Deschamps arrivait en fin de cycle. Il savait très bien que l’OM n’aurait malheureusement plus les moyens financiers pour faire une grande équipe compétitive pour rivaliser notamment avec le PSG. Il devait même le savoir au moment d’accepter sa prolongation de contrat jusqu’en juin 2014, à 300 000 euros bruts mensuels, proposée par Vincent Labrune. N’oublions pas qu’à la même époque, Heinze donnait les raisons de son départ de l’OM : <em>« Deschamps m’avait fait venir pour un projet ici à l’OM, mais quand je vois que le projet ne va pas continuer, je préfère partir. »</em>

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<h2>La banderole dérangeait-elle vraiment Vincent Labrune ?</h2>
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<em>« Envoyez les stadiers en haut d’un virage équivaut à une opération suicide »</em> s’était défendu un cadre de l’OM au sujet de la banderole contre Deschamps. Quand des messages attaquaient Vincent Labrune ces derniers temps dans les virages, tout était mis en œuvre pour les faire disparaître le plus rapidement possible, peu importe si c’était suicidaire ou pas. Il en va de même pour le portrait de Marcelo Bielsa que le « board » a demandé d’enlever du côté de la « Vieille Garde ». Il a fallu que <em>La Provence</em> en parle dans une de ses parutions pour que le visage de Bielsa prenne de nouveau sa place dans le Virage Sud. Par contre, la banderole de 30 mètres en haut du Virage Sud attaquant Deschamps, le « board » était moins motivé pour la faire retirer… L’excuse de l’opération suicide est-elle vraiment crédible sachant que quelques semaines plus tard d’autres messages contre Deschamps, chez les Winners et les MTP, sortiront dans des virages quasi-déserts ? Je me pose simplement des questions comme d’autres s’en posent sur l’histoire de cette banderole. Et si, comme avec Bielsa, Vincent Labrune ne voulait plus, en cours de saison, de Didier Deschamps ? N’avait-il pas intérêt à laisser pourrir la situation pour détourner l’attention comme il sait, toujours, si bien le faire ? Quand on sait que le « board » a accepté d’employer au club, la saison suivante, un ancien journaliste de <em>La Provence</em> qui n’accablait que Deschamps dans ses articles, on peut se dire que tout est possible…

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<h2>Il y a un avant et un après OM/Bayern</h2>
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Le temps s’est arrêté sur ce match. Aujourd’hui encore, dès que les groupes sont la cible de critiques, cette grève face au Bayern revient sur le devant de la scène. Pourtant, une grève des encouragements est loin d’être une exception marseillaise. La semaine dernière, la « Curva Sud » de la Roma a fait grève des encouragements lors de la réception du Réal Madrid en 8ème de finale de la Ligue des Champions pour protester contre l’installation de barrières de sécurité dans leur virage. Mais force est de reconnaître que celle des Marseillais face au Bayern a été lourde de conséquences. Marseille a souffert de cet épisode. Ce match a laissé beaucoup de traces et c’est compréhensible.

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Pour moi, dans cette histoire, tout le monde est responsable sauf ces milliers de supporters qui se sont sentis pris en otage, privés de faire la fête et d’encourager leur équipe un soir de quart de finale de Ligue des Champions. Le premier responsable est bien évidemment Vincent Labrune, celui qui a laissé pourrir la situation, celui qui n’a pas eu le courage de faire un choix entre Didier Deschamps et José Anigo ou qui n’a pas eu les épaules pour tenir les deux hommes. Dès le début de sa présidence, les tensions internes ne pouvaient se nier.
Ensuite Didier Deschamps et José Anigo qui, en rentrant en conflit, ont tous les deux privilégiés leurs intérêts personnels à ceux de l’institution OM.
Ne pas oublier, tout le staff technique et les joueurs pour leurs résultats catastrophiques en championnat.
Les groupes de supporters qui ont décidé cette grève des encouragements qui fut la pire des solutions à prendre, plus particulièrement les « South Winners » pour leur banderole à scandale.

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Je le répète, je suis autant responsable que tous ceux que je viens de citer puisque j’ai participé à mon niveau à ce triste épisode. Dans cette histoire, à des moments et de degrés différents, nous avons tous payés pour nos erreurs. Enfin presque tous, car il y aura toujours une personne « abasourdie » pour fuir ses responsabilités…

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<strong>Matthieu Franceschi</strong>

<strong>@<em>FranceschiMatt</em></strong>

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