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OM – [OLYMPIENS] DES EXCÈS DE LA FAN ATTITUDE…

Publié le - Mis à jour le

 
Hèèè ma fouaaa, ceux qui me lisent habituellement vont bien voir qu’au moment où je commence ce billet, je ne sais guère où il va finir.
 
Cela va faire trois mois que j’en écris un tous les jours, voire deux les jours de match, et le moment la plus dur, je crois, c’est le mardi soir pour le billet du mercredi.
 
Il s’agit toujours d’un creux dans l’actualité. Les footballeurs ont été en repos, c’est toujours le moment où certains en profitent pour créer de la polémique.
 
Le sujet que je voudrais traiter ici mériterait sûrement un travail en amont que je n’ai pas véritablement le temps, ni l’envie d’effectuer.
 
Cela me turlupine depuis un certain temps, et puis la réflexion s’est activée dernièrement quand un ami m’a proposé une archive d’une qualification en finale de Coupe de France en 1986.
 
On était à quasiment l’an zéro du supportérisme moderne. Les Ultras étaient nés en 84, une poignée de jeunes qui avaient un peu voyagé et observé que le public du football pouvait avoir une autre attitude.
 
C’était aussi l’époque où il fallait être marseillais ou de la proche région pour aimer l’OM. C’était un truc à nous, déjà festif et joyeux, mais qui ne restait qu’une parenthèse. Certains supporters acharnés n’avaient même pas une écharpe quand ils venaient au stade.
 
Les marseillais n’avaient rien à prouver à personne. L’OM était tatoué directement sur le cœur à la naissance.
 
Cela ne se discutait même pas. On partait au stade quasiment au dernier moment. Les avant-matchs n’étaient pas ce qu’ils sont devenus.
 
D’abord on pouvait amener à manger et à boire dans le stade, il n’y avait pas de vigile, pas de fouille. On pique-niquait sur les gradins et on commençait à parler du match avec ceux qui étaient là, qu’on les connaisse ou pas.
 
Il n’y avait pas encore ces contingents de supporters qui, à partir des années Tapie, et un peu après, débarquaient le matin du match, où parfois la veille, habillés de pied en cap aux couleurs du club, avec maillots drapeaux, écharpes, et prenaient d’assaut les tables du Vieux-Port.
 
Alors que les marseillais se contentaient de partir au stade à l’arrache avec tout juste une écharpe.
 
Cet aspect visuel n’a cessé de se développer.
 
Et avec les réseaux sociaux, les photos qui circulent, on a multiplié les images du supporter : en défilé, avec les fumis devant le stade, les terrasses de bars pleines. C’est tout un monde qui se réunit s’efforçant de ritualiser ces moments qui ne sont au fond que des instants d’attente.
 
Mais je dois avouer qu’il m’arrive d’être parfois excédé par l’enflement jusqu’à la caricature de la fan attitude. Si on me demande ce que j’entends exactement, je serai emmerdé pour répondre avec justesse.
 
Ceux qui courent les selfies avec les joueurs, de longue à la Commanderie ou à l’aéroport, quand ils ne le font que pour eux, pas pour accompagner des gosses, m’exaspèrent par exemple.
 
J’ai parfois peur que beaucoup n’aiment pas l’OM pour de bonnes raisons. Que certains ont choisi ce club comme on choisit sur un catalogue émotionnel.
 
J’ai la sensation qu’ils surfent juste sur l’écume des choses. Et parfois même, ceux qui ne manquent pas un détail de ceci ou de cela concernant le monde des supporters, les supposés codes des virages, m’inquiètent aussi.
 
On est pas là pour vivre des choses extraordinaires. Mais notre présence s’explique plutôt par le sport, par le jeu, par la difficulté du haut niveau.
 
Bref, nous sommes là juste pour encourager et nous passionner, ce qui n’est pas une inscription au concours de celui qui encourage le plus parce qu’il reprend tous les chants.
 
Notre présence est faite pour soutenir le club de la ville et le pousser vers la victoire.
 
Nous restons des individus qui deviennent une multitude en maintenant leurs différences. Et nous n’avons rien à renier de cette différence, la multitude n’est pas là pour l’écraser.
 
Je ne suis pas sûr de m’être bien fait comprendre. J’ai commencé ce billet un peu tard. J’y suis depuis quarante minutes, et c’est trop. S’il le faut, je préciserai plus tard cet embryon de point de vue.
 
Que cela n’empêche personne de venir encourager l’OM au stade, tant qu’il le fait en sachant profondément pourquoi il le faIt.
 
Vive le grand Roger Magnusson !
 
Thierry B Audibert
 
 

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