Alors que le Vélodrome célébrait une victoire convaincante face à Aston Villa (3-1) hier soir pour le dernier match de préparation, un doublé de Pierre-Emerick Aubameyang, entré en cours de jeu, est venu enflammer les conversations. Qui de l’expérimenté Gabonais ou d’Amine Gouiri doit être titulaire à la pointe de l’attaque pour la reprise de la Ligue 1 face à Rennes vendredi ? Interrogé sur ce “problème de riche”, l’entraîneur Roberto De Zerbi a balayé la question d’un revers de main, exposant une vision claire et pragmatique.
Une Concurrence ? Plutôt une Force Collective
Pour le technicien italien, la question d’une hiérarchie stricte entre ses deux buteurs n’a pas lieu d’être. Loin de voir un duel, il y voit une complémentarité et une profondeur d’effectif indispensable pour une saison qui s’annonce marathon. Il a d’ailleurs ouvert la porte à une association sur le terrain : « Ils pourront peut-être jouer ensemble, mais dans ma tête il n’y a pas de hiérarchie. », a-t-il lancé, laissant entrevoir une flexibilité tactique.
Conscient du calendrier démentiel qui attend son équipe, De Zerbi a rapidement mis les choses en perspective. « On va jouer au moins 44 matches cette saison, plus si on continue notre parcours en Coupe de France ou en Ligue des champions. Chaque joueur aura sa chance », a-t-il martelé. Un message simple : l’accumulation des matchs rendra la rotation non seulement souhaitable, mais obligatoire.
Pas de Vraie Hiérarchie
S’il refuse d’établir un ordre entre ses avant-centres, l’entraîneur marseillais a tout de même laissé entendre qu’un noyau dur se dégageait sur d’autres lignes. « Bien sûr, Rabiot, Greenwood, Höjbjerg vont sans doute jouer un peu plus que d’autres », a-t-il concédé. Une manière subtile de signifier que si des titulaires indiscutables existent, ils ne se trouvent pas forcément au poste de numéro 9, où la concurrence saine sera le moteur de la performance.
En conclusion, Roberto De Zerbi a résumé sa pensée en une phrase, désamorçant toute polémique naissante : « Honnêtement, je ne me prends pas la tête sur la hiérarchie. » Le message est clair : à l’aube d’une saison exigeante, l’OM aura besoin de tous ses atouts, et la prétendue rivalité entre Aubameyang et Gouiri est avant tout une arme de luxe que le coach compte bien utiliser à sa guise. Le premier casse-tête pour les observateurs se présentera dès vendredi, au Roazhon Park de Rennes.