L’actualité de l’OM a été animée ces derniers jours par les déclarations de John Textor. L’ancien président de l’OL, aujourd’hui éloigné du football français, a profité de son passage dans l’émission Rothen s’enflamme sur RMC pour revenir sur son expérience en Ligue 1 et répondre aux critiques formulées à son encontre. Interrogé sur la comparaison récurrente entre son projet à Lyon et le modèle de Frank McCourt à l’Olympique de Marseille, l’homme d’affaires américain n’a pas éludé le sujet et a livré une analyse tranchée du fonctionnement du club phocéen.
Face aux interrogations autour de sa gestion et de ses relations avec la DNCG, John Textor a tenu à défendre sa vision tout en pointant ce qu’il considère comme une différence fondamentale entre son approche et celle adoptée à Marseille. Selon lui, la comparaison avec l’OM est souvent simplifiée à une question de puissance financière, sans réelle prise en compte des contraintes réglementaires et structurelles du football français.
John Textor remet en cause le modèle de Frank McCourt à l’OM
Invité à réagir sur la solidité financière de l’Olympique de Marseille, John Textor a répondu de manière directe, en assumant le contraste entre sa situation et celle de Frank McCourt. « Félicitations à lui, il est plus riche que moi ! Non mais avec tout mon respect, vous ne connaissez pas les règles. Vous n’êtes jamais allés devant la DNCG pour présenter un budget », a-t-il déclaré à l’antenne.
🗣 “Si vous voulez dire que McCourt est plus riche que moi, allez-y !”
Textor compare son business à celui de Frank McCourt, son compatriote et homologue marseillais. pic.twitter.com/HgHUmep3gB
— Rothen s’enflamme (@Rothensenflamme) December 15, 2025
L’ancien dirigeant lyonnais est ensuite revenu sur son propre cas, rappelant avoir présenté des éléments financiers précis aux instances françaises. « J’ai apporté des preuves avec la vente de Crystal Palace mais ça n’a pas suffi », a-t-il expliqué, faisant référence aux difficultés rencontrées lors de ses passages devant la DNCG. Pour John Textor, la question ne se limite pas à la richesse personnelle d’un actionnaire, mais à la philosophie globale de gestion d’un club.
C’est vraiment le seul modèle pour un club français ? Avec un seul homme qui se contente de signer des chèques ?
Toujours dans la même intervention, il a poursuivi sa critique du modèle marseillais en posant une question de fond sur l’avenir du football français. « Si vous voulez dire que McCourt est plus riche que moi, ça me va. Mais c’est vraiment le seul modèle pour un club français ? Avec un seul homme qui se contente de signer des chèques ? », a-t-il lancé, mettant en cause une gouvernance reposant essentiellement sur l’apport financier d’un propriétaire unique.
Ces propos relancent le débat autour du fonctionnement économique de l’OM, souvent cité comme un exemple de stabilité grâce au soutien financier de Frank McCourt. Ils illustrent aussi les divergences de vision entre dirigeants étrangers investis en Ligue 1, dans un contexte où les exigences de la DNCG et la viabilité des projets restent au cœur des discussions. Pour l’Olympique de Marseille, ces déclarations extérieures confirment une nouvelle fois que son modèle continue de susciter interrogations et réactions bien au-delà de la Canebière.