Vincent Labrune et le board de l’OM ont donc décidé de miser sur Michel. Cette légende du Real Madrid tente de se faire un nom comme coach. Beaucoup de témoignages affluent dans la presse, mais pour comprendre la vision du jeu de Michel, il faut comprendre sa conception du football. L’ancien entraîneur de l’Olympiakos accorde énormément d’importance au rôle du meneur de jeu. Pour lui, le 10 est fondamental. Abdelaziz Barrada et Remy Cabella sont les deux joueurs de l’effectif marseillais à pouvoir endosser ce rôle. Ils seront les hommes clés de son système.
Dis-moi quel 10 tu as et je te dirai comment joue ton équipe
José Miguel González Martín del Campo
Dans un entretien accordé à So Foot il y a deux ans, Michel détaillait sa vision de ce poste : « L’importance du 10 dans l’histoire du football est fondamentale. Excepté Cruijff, tous les joueurs qui font que ce sport soit le plus populaire du monde portent ce numéro : Zidane, Platini, Maradona, Pelé… Si on aime ce jeu, c’est avant tout grâce à eux. Les 10 ont toujours été des footballeurs cérébraux. Ils ont le spectacle dans leur tête, ils amusent les stades et donnent vie à la circulation du ballon. Ce sont des références : c’est très rare de voir un joueur porter le 10 et avoir les pieds carrés. En Espagne, on dit souvent : « Dis-moi quel 10 tu as et je te dirai comment joue ton équipe. » Cela veut dire beaucoup de choses. Cela veut surtout dire que la victoire, seule, ne vaut rien, s’il n’y a pas la manière. Et ceux qui se chargent de la manière et de mettre le sceau « qualité », ce sont les 10. »
Michel : « Il faut un leader technique. Parce qu’avec eux, le chemin du but est moins long »
« Aujourd’hui, les joueurs portent des numéros qui ne veulent rien dire, c’est aussi pour cela qu’on a l’impression que les 10 ont disparu. Aujourd’hui, il y a encore des joueurs techniques et spectaculaires qui donnent du sens au jeu. Toutes les équipes en Espagne ont des meneurs de jeu, des cerveaux, quels que soient les systèmes ou la tactique. Que tu sois une équipe défensive ou offensive, ça ne change rien, il faut un leader technique. Pourquoi ? Parce qu’avec eux, le chemin du but est moins long, les 90 minutes sont moins longues et le plaisir est plus grand. Pour tout le monde. »
Si Lassana Diarra a récupéré le 10 laissé par Thauvin, Michel ne s’y trompera pas, le technicien espagnol s’est déjà entretenu avec Abdelaziz Barrada ce jeudi lors de la première séance d’entrainement. Pour rappel, le technicien avait entrainé Getafe quand l’international marocain évolué avec la réserve du club espagnol…
