Football Club de Marseille vous propose de suivre l’actualité des concurrents de l’OM (PSG, Monaco, Lyon, Nice, LOSC, Lens…). Invité ce week-end dans l’émission After Foot sur RMC, Jean-Michel Aulas est revenu longuement sur la période trouble qu’a traversée l’Olympique Lyonnais avec John Textor. L’ancien président de l’OL a livré un témoignage sans détour sur la manière dont le projet de reprise du club a été construit et sur les difficultés liées à la gestion du dirigeant américain.
Aulas dénonce une gestion sans garanties financières
À la question de savoir si Textor a plongé l’OL dans le caniveau, Jean-Michel Aulas a répondu avec prudence : « Je vous laisse la formule, la responsabilité de la formule, mais la responsabilité de John dans sa gestion, on va dire, multi-clubs et surtout sans finance propre… ». L’ex-patron lyonnais a rappelé que la banque américaine Raine avait monté l’opération et mis en avant un investisseur censé garantir 680 millions d’euros. Mais, selon lui, cet investisseur s’est finalement retiré. « Cet investisseur n’est jamais venu et on le connaît puisque c’est lui qui a racheté le club avec lequel mon ami Ferry de Lorient a passé un accord », a ajouté Aulas.
🔴🔵 Jean-Michel Aulas : “Michele Kang a accepté de faire ce que John Textor n’avait jamais voulu faire : reprendre les personnes qui faisaient tourner l’OL avant.” pic.twitter.com/qjUON9EBpI
— After Foot RMC (@AfterRMC) September 23, 2025
Un épisode qui illustre, d’après lui, les fondations fragiles du projet porté par John Textor, qui s’était appuyé sur un système de multi-clubs sans véritable apport en fonds propres.
L’intervention décisive de Michele Kang et du fonds Arès
Jean-Michel Aulas a ensuite détaillé l’arrivée de Michele Kang, déjà fortement impliquée dans le football féminin, qui a joué un rôle clé dans le redressement de la situation. « Elle s’est dit “je ne peux pas laisser cette situation telle qu’elle est”… et elle a convaincu Arès, qui est l’un des plus grands fonds financiers mondiaux », a expliqué Aulas.
Ce fonds, actionnaire notamment de l’Atlético de Madrid à hauteur de 33-34 %, a fini par s’engager. Mais là encore, l’ancien président souligne que ces acteurs ne connaissaient pas directement Textor. « Arès n’était qu’un prêteur à Lyon qui avait prêté l’argent directement », précise-t-il.
Ces révélations confirment, selon Aulas, que le projet initial reposait sur des bases bancales et que l’arrivée de soutiens financiers solides a été décisive pour sauver l’OL d’une situation critique.