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Édito : Et si cet été on prenait en exemple le mercato Passi/Cicco/Gunter ?

Édito de Football Club de Marseille sur l’actualité du club…

 

 

Qui peut décemment dire qu’à l’été 2016, il croyait dur comme fer à l’improbable attelage formé par Giovanni Ciccolunghi, Gunter Jacob et Franck Passi ? Pas l’auteur de ces lignes en tout cas…

Dans un contexte pré-vente du club où le mot d’ordre était à l’épuration financière, ce n’était pas avec un président vendeur de survét’ Adidas, un directeur sportif inconnu braqué à de multiples reprises et un entraîneur par défaut qu’on allait s’en sortir quand même !

 

Et pourtant à posteriori, force est de constater que le travail du trio en terme de recrutement était loin d’être mauvais et qu’il ne serait pas idiot de s’en servir comme modèle concernant le prochain mercato de l’OM…

 

 

Avec une enveloppe mercato pratiquement inexistante et sous la contrainte d’un allègement obligatoire de la masse salariale,  le trio est parvenu à enrôler 11 joueurs. Avec certaines arrivées à mettre au crédit de l’ancienne direction (Sakai, Bédimo, Huboçan…), un certain nombre de ratés mais peu de risques financiers assumés, quelques jolies réussites et une ossature d’équipe reconstruite.

 

 

Passi raconte la manière de procéder cette année-là : « J’ai travaillé avec la cellule de recrutement, je connaissais aussi des recruteurs, des agents… »

 

 

 

« Il fallait préparer le mercato, anticiper le départ de 14 joueurs.
Peu importe l’entraîneur qui allait suivre, ça allait être très compliqué de trouver des joueurs au mois de juillet. Mon contrat a mis du temps à être signé parce que Margarita Louis-Dreyfus ne savait pas si elle allait vendre le club ou non. Lorsqu’elle a su qu’elle continuait la saison, elle m’a fait signer un contrat.
Peu de joueurs avaient signé. Le seul en début de saison, c’était Bedimo. Ce n’était pas mon choix de base mais je l’ai accepté. Il n’y avait pas beaucoup d’arrières gauches et je pense que l’on n’a pas vu le vrai Henri (Bedimo) de Montpellier, de Lyon… Il a été blessé donc quelque part, c’était un raté.
Ensuite, j’ai travaillé avec la cellule de recrutement. Je leur ai demandé de me faire des listes, de travailler sur des joueurs. Il y a aussi des gens qui m’ont appelé personnellement. En ayant travaillé au recrutement, je connaissais aussi des recruteurs, des agents…
On a essayé de faire un panel des meilleurs joueurs que l’on pouvait faire venir à l’Olympique de Marseille, et pour certains on a réussi à les faire venir. Mais pour d’autres comme (Carlos) Sanchez, qui est à la Fiorentina (à l’époque), pour Veretout voire Valère Germain qui était à Monaco, ça n’a pas marché. Germain, on voulait le mettre derrière Gomis mais on a pas pu le faire par manque d’argent. On a aussi manqué de peu Javier Manquillo qui voulait à tout prix rester avec nous. Mais finalement, par manque d’argent on a pas pu. Le problème, même si c’était un deuxième prêt, c’est qu’il fallait dégraisser l’effectif.
La masse salariale était importante et on voulait faire entrer d’autres joueurs. Donc tout ça, ça a tardé. Au mois de septembre, Vainqueur, Njie ou Rod Fanni sont arrivés, on les a fait attendre jusqu’au bout. Tout ça parce qu’on n’avait pas d’argent. Les gros joueurs que l’on a pu récupéré, c’est Gomis, c’est Thauvin, même Vainqueur, Sakai… »
Franck Passi – Source : Débat Foot Marseille

 

 

Sans argent pour les indemnités ou les salaires, la ligne directrice s’est vite dégagée d’elle-même : récupérer des bonnes affaires en prêt ou en fin de contrat en utilisant toutes les ressources disponibles au club, de la cellule de recrutement au répertoire du coach.

Et ça a marché !

 

Hiroki Sakai et Florian Thauvin, tous deux arrivés sur ce mercato, formeront le côté droit du club pour les trois saisons suivantes et deviendront des cadres incontestables de l’Olympique de Marseille.
Bafé Gomis et William Vainqueur, eux, donneront entière satisfaction sur l’année qu’ils passeront en prêt sous le maillot olympien.
Et même les semi-échecs de cet été restaient « contrôlables. »
Rod Fanni, qui rend tout de même service en 2016/17, peut être libéré au mois de juin suivant pour aller se chercher un club. C’est son désir mais l’entraîneur marseillais de l’époque le retient… pour terminer aux prud’hommes six mois plus tard, JHE style. Le changement de cap est déjà largement palpable.

 

 

Il se vérifiera aussi concernant le trop léger Saîf-Eddine Khaoui qui, malgré ses limites, aurait pu rapporter quelques deniers à son club propriétaire si celui-ci avait saisi l’occasion d’une vente au vol après son prêt réussi à Troyes en 2017/18. Mais non, il fallait garder un maximum de joueurs possibles sous contrat parce que « on ne sait jamais », Garcia style.
Et enfin, faire venir de jeunes joueurs reste bizarrement moins dangereux que des Kostas Mitroglou, trentenaires. À l’image de l’agaçant Clinton Njie qui marquera malgré tout quelques buts avant d’être revendu 5,5M€ trois ans plus tard et limiter ainsi la casse dans les caisses du club.

 

Il y aura aussi bien sûr des flops indéfendables du style Bédimo, Huboçan, Machach ou Leya Iseka mais mis à part le camerounais, aucun de ceux-là n’a grandement pénalisé l’OM côté porte-monnaie…

 

 

 

 

Alors on y va peut-être un peu fort sur ce mercato qui n’a pas non plus révolutionné le football mais il y a pour l’OM actuel quelque chose à en retenir à l’aune de la délicate « shopping session » qui s’annonce. S’inspirer de de l’un des rares marchés du club où l’humilité financière n’a pas seulement été annoncé mais pleinement respecté ne serait pas du luxe vu l’état des finances… Et si en plus de ça Villas-Boas pouvait ajouter à son effectif un futur international français (Thauvin), un cadre pour les quatre prochaines sessions (Sakai) et deux soldats solides (Gomis et Vainqueur), ça aurait de la gueule, non ?

 

 

 

 

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