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Edito OM

OM : Dans les yeux de Gasset…

Par Mourad Aerts - Mis à jour le - Publié le

Bien calé sous la visière de sa casquette, le regard calme du nouvel entraîneur olympien a offert un supplément de vie inespéré à la saison 2023/24 de l’OM. « Je veux finir ma vie en ayant aucun regret » expliquait il lors de son intronisation à la tête du club. Son attitude, son expérience et ses méthodes simples vont déjà tenter de limiter les regrets que l’OM aura forcément lorsque cet exercice se terminera…

 

Dans les yeux de Gasset, il y a encore quelque chose à faire. Ses nouveaux joueurs semblent l’avoir senti après deux premiers matchs achevés par une qualification et la plus large victoire de l’année. Il est venu pour ça, c’est ce que son président veut voir dans ces yeux : « Notre responsabilité en étant à l’Olympique de Marseille c’est de ne jamais se dire « ha c’est juste une saison qui va mal se finir. » On doit faire le maximum pour se regarder dans le miroir et se dire que l’on a fait le maximum possible pour chercher à réussir à faire quelque chose dans cette saison compliquée. » Le maximum, la dernière carte à ce moment de la saison, c’est Gasset.

 

Dans les yeux de Gasset, ces joueurs-là ne sont pas des chèvres ou des (pieds) carrés à faire rentrer dans des triangles. Ou dans un 4-3-3 à bouts obtus. Il voit avant tout les qualités des uns et des autres, sait qu’il a peu de temps et part donc au plus simple. Et pourquoi pas ? N’était-ce pas là, ce dont avait besoin, à très court terme, ces mecs perdus dans les affres d’une saison en enfer ? « Moi, je suis là pour les aider, expliquait-il après la victoire contre Montpellier. Il fallait trouver la formule qui leur allait bien à l’instant. Ne pas compliquer les choses, on part tranquille. 1 + 1 = 2. Très simple. »

 

Dans les yeux de Gasset, l’OM c’est un challenge excitant, pas un contexte compliqué

 

Dans les yeux de Gasset, il n’y a pas le reflet du péno contre le Pana, de la réunion houleuse de Septembre à La Commanderie, des buts encaissés à la 88′ (Brest, Brighton), 89′ (Paris), 90′ (Lens), 90+2′ (Strasbourg et Shakhtar), 90+9′ (Panathinaïkos). Non, il y a juste cette mission 100 jours. « Je ne suis pas là dans la durée, je ne suis pas carriériste. Marseille m’a téléphoné pour donner un coup de main. Ok, je viens. » Il partira après, c’est le deal. D’une limpidité incroyable. Incroyable, au sens premier du terme, dans cette industrie du football sans cesse plus complexe où les intérêts des uns et des autres sont à systématiquement questionner dans le contexte de l’intérêt supérieur des institutions. Enfin pour peu que ces « institutions » existent…

 

Dans les yeux de Gasset, on lit aussi l’expérience si on est gentil, l’âge si l’on veut être moqueur.
Il en a vu d’autres mais assume avec l’assurance de celui qui rassure. Comme lorsqu’il est interrogé au micro de Prime sur une comparaison avec Biden : « Je riais jaune mais bon quand on a un métier médiatique, les gens aiment bien chahuter. Ça me va. J’essaie de répondre à ma manière. »
Dans les yeux de Gasset, il y a de la bienveillance et de la confiance. Son éphémère effectif en avait un besoin urgent. Pas loin d’être le pompier idéal finalement : énormément d’expérience accumulée, chaleureux, simple et désintéressé.

 

Dans les yeux de Gasset, l’OM c’est un challenge excitant, pas un contexte compliqué.

 

L’OM ne vit plus que grâce aux yeux de Gasset pour cette fin de saison. Ses yeux sur ses joueurs, sur ce club, sur cette chance à vivre. La saison de l’OM vit encore. Et c’est déjà beaucoup. Le reste, on verra plus tard…

 

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