Aïoooli à toi lecteur, lectrice, qui peine à suivre le rythme de mes publications, je sais ce que tu penses.
Tu te dis que tu verras ça une autre fois, que tu n’as pas le temps, que c’est pas le moment, que tu aimes bien ou que tu t’en foutes complet tu as l’intention d’y revenir plus tard, alors tu cliques sur cette vidéo rigolote ou celle-ci triste à mourir, tu réponds au tweet d’un autre qui a fait une saillie sympa, ou tu likes, et tu vaques à tes occupations de la vie courante, faut assurer quand même, et puis tu n’y reviens pas, tu le feras demain… ou pas. Sache que je te comprends. Cela me fait la même chose avec les livres, dieu sait si je les aime. Je les vois tristement s’accumuler en différents endroits de la maison, sur le siège de ma voiture, dans le coffre, des tas de livres que je me suis promis d’au moins examiner, et pour certains de lire, mais je le fais à un rythme si lent que tu ne sais pas à quel point je m’en veux. Passe par ici quand tu voudras, ne te prends pas la tête, on se doit rien. Ceci est un rendez-vous avec moi-même où tout un chacun est invité chaleureusement.
La journée est passée vite. La polémique du jour portait sur l’arbitrage de Nîmes-OM et notamment sur ce qu’il s’est passé dans le car-vidéo où étaient installés techniciens et arbitres participant au VAR. Alors oui, il est manifeste que l’arbitre en chef sur le terrain, qu’on va sereinement se retenir de qualifier de cette expression populaire qui désigne les invertis, c’est pas beau d’insulter, refuse d’entendre qu’un problème a été repéré dans le car, mais il refuse de s’arrêter. Et l’arbitre de service devant les écrans laisse tomber sans problème. Je vais vous dire ce qui m’a retenu d’y aller de mon indignation sur les RS.
D’abord, le match a été joué depuis longtemps, c’était le début de saison.
Nous y avons été en-dessous de tout et les nîmois avaient largement mérité de le gagner. On ne découvre pas aujourd’hui que les arbitres ont, ou bien un grave problème avec l’OM, ils veulent peut-être encore nous faire payer l’affaire VAOM, ou un marseillais leur a piqué un jour leur pain au chocolat, ou leur a mis les cornes avec leur première fiancée, ou bien ils sont complètement nuls. Mon ami Jacques, au côté duquel je m’installe au Vélodrome dans le Virage sud pour voir les matchs affirme sans nuance que ces arbitres sont tous des enculés, et je n’ai pas les arguments pour lui faire penser le contraire.
Cela dit, je ne vois pas pourquoi les joueurs ne s’empareraient pas de la situation quand ils estiment qu’ils subissent une injustice. Il leur suffit de ne plus jouer, de bloquer le ballon pour obliger l’arbitre à se tourner vers le dispositif mis en place pour pallier aux défaillances des hommes en noir (on est d’accord, ils ne le sont plus, et je trouve que c’est moins rigolo, on ne peut plus les traiter de corbeaux).
Mais par ailleurs, le président Eyraud serait bien inspiré de prendre en main le problème…
et de se doter des leviers qui permettent au moins d’essayer de se faire respecter, ce que le président Aulas a parfaitement réussi à faire. Au point que les décisions du VAR sont majoritairement en sa faveur, un comble quand on connaît les avantages donnés à son équipe par différentes « erreurs » d’appréciation chaque saison. Eyraud, au lieu d’aller dans des colloques sur le futur, de recevoir Attali ce fourbe de l’influence, ferait mieux d’utiliser tout son temps pour se pencher sur tous les détails qui font qu’à l’arrivée des points précieux peuvent parfois faire basculer le parcours d’une équipe du bon côté. Parce que sur ce point-là, à part un petit caca nerveux la saison dernière, zobi. Et pourtant c’est primordial.
C’est comme pour le calendrier. Ça se prépare
Nous perdrons 3 points à Paris, nous avons 5 points de retard sur le FC Nazilyon, un moins bon goal average, s’ils ne font pas les cons ils pourront nous gérer en venant chercher le nul chez nous. Et c’est une intuition, mais ce calendrier qui n’est pas le fruit du seul tirage aléatoire mériterait qu’on y porte une plus grande attention, soit en réfléchissant de manière encore plus serrée aux demandes qu’on peut exprimer (éviter les gros au moment des matchs de Coupe d’Europe), voire qu’on demande à ce que le hasard en soit de nouveau le maître.
Bref, avant de pleurer après coup, il faudrait très sérieusement serrer le jeu dans l’organisation à tous les niveaux pour empêcher qu’on se fasse totalement manquer de respect par des arbitres pour lesquels ce serait presque devenu un jeu.
Faut bosser Jakenri, arrête de regarder par la fenêtre.
Ou alors, si tu as du temps, lis mon blog, tu apprendras plein de choses qui te feront vraiment aimer le club que tu as le suprême honneur de diriger.
Vive le grand Roger Magnusson !
Thierry B Audibert
