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OM – [OLYMPIENS] LE FEU DU FOOTBALL…

Mis à jour le - Publié le

 
Hèèè ma fouaaa, ça devait arriver un jour, il est 23 heures et je n’ai aucune idée de billet.
 
D’habitude, j’ai un axe pas toujours clairement défini, mais au moins je l’entrevois. J’y vais avec toute l’imperfection de mon style fait de phrases longues et alambiquées.
 
Je pense que cette histoire de cathédrale m’a perturbé. Franchement.
 
Avant-hier, j’ai rédigé mon billet devant les images du monument en train de brûler. J’écrivais sur Radonjic mais j’étais désolé pour cette prouesse architecturale qui se consumait devant nous. J’apercevais presque, dans la fumée, les spectres des compagnons-bâtisseurs qui mirent tout leur cœur à l’ouvrage.
 
Ils mouraient pour la deuxième fois, eux qui avaient laissé leur marque, leur signature en différents endroits de l’œuvre. Qu’ils soient maçons, menuisiers, charpentiers.
 
J’ai beaucoup parlé de la Cathédrale hier avec mes clients et tous partageaient la même tristesse sans aucune connotation religieuse.
 
Au sujet de Radonjic, ce spectacle consternant m’a fait oublier de dire certaines choses. Par exemple qu’un joueur comme lui a besoin d’être pleinement investi par ses partenaires et par l’entraîneur. Qu’il doit être encouragé à l’inspiration, à l’égoïsme s’il le faut.
 
C’est un ouvreur de défense, Nemanja.
 
Il est capable d’une telle vitesse de jambes que les défenseurs adverses le stopperont illégalement en commettant des fautes. Un bon coach pourrait définir avec lui les moments et les endroits les plus propices pour percuter.
 
Un ou deux buts, une ou deux passes décisives et il changerait de statut.
 
Hier, bien calé dans mon lit de la chambre d’un hôtel, j’ai appris la victoire et la qualification de l’Ajax. J’ai vite félicité mon beau-frère, hollandais natif d’Amsterdam et qui était en feu. En feu de joie.
 
Je n’ai pu voir le match, mais le feu qui anima jadis les concepteurs du football total ne s’est jamais éteint. Il est toujours là. C’est un football d’inspiration, une œuvre collective qui unit et élève. Si cela pouvait en influencer d’autres pour sortir du football de comptables qui nous emmerde.
 
La Cathédrale, Dieu (quel qu’il soit), le stade, le football, il faudrait parler du Sacré, de ce qui nous rassemble même quand tout semble nous opposer, de ce qui nous donne envie de communier et de tutoyer les étoiles.
 
Les bâtisseurs n’ont eu de cesse de construire des édifices qui pouvaient nous rapprocher du ciel, capables de projeter nos âmes dans le cosmos.
 
Mais d’une autre manière, ceux qui ont eu la chance de connaître les très grandes victoires de l’OM savent qu’on monte très haut ces soirs-là. Que rien n’est plus beau qu’un stade en feu, des supporters en fusion.
 
J’aime le football depuis toujours.
 
Depuis que j’ai tapé pour la première fois dans un ballon que mon père avait fait rouler vers moi. J’aime toutes les dimensions de ce sport. Il ne serait rien si ces émotions ne se partageaient pas. Si nous n’étions pas unis par ce feu, ce foyer commun qu’est le football.
 
Battons-nous tous ensemble contre tous ceux qui voudraient nous le confisquer, ce feu du football, comme les puissances d’argent ont commencé à le faire. Ces puissances d’argent qui se sont précipitées hier pour les réparations du feu de la Cathédrale. C’est fou comme on dirait que le feu les attire.
 
Vive le grand Roger Magnusson !
 
Thierry B Audibert
 
 

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