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OM – [OLYMPIENS] QUI PEUT CROIRE À ÇA ?

Mis à jour le - Publié le

 
 
Hèèè ma fouaaa, nous sommes d’incorrigibles naïfs !
 
Nous… je veux dire un certain nombre d’entre nous, et je n’ose même pas avancer que nous serions une majorité car je commence à en douter, pensons que le but d’un club comme l’Olympique de Marseille est de gagner des titres, de n’avoir que ça en tête, et de participer régulièrement à la Ligue des Champions. Jusqu’à présent c’était comme ça dans notre monde à nous. Pour gagner des titres, il fallait provoquer une conjonction de bons joueurs, avec trois ou quatre très bons, quelques briscards, des jeunes aux dents longues, ce petit monde respectant son coach qui se débrouillait pour emporter leur totale adhésion. Au-dessus, le président fixait l’objectif, restait à l’écoute de ses joueurs, mais aussi de ses supporters dont il dépendait, les recettes de la billetterie constituaient une part importante du budget. Nous pensions qu’une équipe devait être améliorée chaque année, avoir une progression linéaire. Mais ça, c’était avant. Le monde du football a beaucoup changé, c’est vrai, et puis… et puis… Eyraud est arrivé hé hé…
 
Nous sommes à peine dans le deuxième exercice complet de sa mandature,…
 
… trois compétitions ont été balancées par-dessus bord et l’objectif principal du podium est aujourd’hui hors d’atteinte, à moins d’un hypothétique écroulement lyonnais, accompagné d’un encore plus hypothétique final canon marseillais. Et tout cela ne devrait constituer qu’une simple déception pour ce président qui enseigne à ses étudiants de Sciences-Po qu’il faut bannir le mot échec.

On a vendu à Marseille et aux supporters un OM Champions Project, mais le président a récemment lâché devant un parterre de supporters estampillés OM Nation sélectionnés que ce n’était qu’un nom de projet sans valeur particulière. La non-obtention du podium synonyme de Ligue des Champions et des forts revenus qui vont avec alors que la structure de l’équipe à l’arrivée de McCourt était prévue pour une arrivée rapide dans cette compétition, va entraîner la nécessité de se séparer d’éléments à fort salaire qui ne seront pas faciles à remplacer qualitativement (sans Ligue des Champions, c’est plus compliqué de les attirer, on en sort pas). L’actionnaire qui avait fixé l’objectif ne remettra pas d’argent (ça vous rappelle quelqu’un ?), Eyraud nous dit qu’il doit rendre le club pérenne. Tout cela dans le monde d’avant s’appelait une catastrophe industrielle. La seule manière de la corriger consistait à tout effacer et recommencer en remettant de l’argent. Ce ne sera pas le cas on l’a bien compris.
 
Mais voilà qu’on nous refourgue une intervention du directeur général, Laurent Colette,…
 
… contre lequel je n’ai absolument rien, je suis juste perplexe devant le timing de son interview alors que la colère monte dans les rangs des supporters depuis dimanche, intervention dans laquelle il nous annonce qu’il va dégoter des ressources supplémentaires à l’étranger. Il faudra juste m’expliquer, et croyez bien que je vais regarder ça de très près, comment il va trouver des gisements quand l’équipe qui est à la base de l’architecture n’enregistre pas de résultats probants, ces résultats aléatoires desquels il est recherché de n’être plus dépendant. Les seuls moyens d’avoir de l’argent sont le sponsoring, les droits tv, l’argent de l’actionnaire, la vente de maillots et d’objets de toutes sortes. Quelles sommes significatives ce brave homme au « cv long comme le bras » pourra-t-il vraiment dégoter ? Comment ne pas voir dans ces annonces, de simples intentions, une authentique fable à la mesure de celle du « Champions Project » qu’on nous a vendu initialement ? À la mesure du grand tour de la Commanderie par Eyraud, une réplique de la Coupe d’Europe a la main…
 
Comment ne pas être saisi non seulement de doutes mais aussi d’effroi, de consternation, à la lecture des inscriptions le long du couloir d’accès à la pelouse du Vélodrome ?
 
Puisque si on suit bien, ce sont des gens choisis et dirigés par ce très sympathique directeur général qui ont pondu ces horreurs. Quelle crédibilité accorder à cette direction, à cette présidence, à ce projet, au regard de cette communication ridicule et catastrophique, alors qu’elle prétend sans recherche forcenée de résultats sportifs, on le voit bien cette année où personne n’aura été placé devant ses responsabilités, faire phosphorer au national et à l’international la glorieuse histoire du club ? Comment envisager qu’une majorité de gogos consommateurs goberont durablement les différents modules de storytelling qu’on va leur proposer à défaut de réelles émotions sur le terrain, avec une équipe de moins en moins en mesure d’incarner le plus petit espoir ? Quelle considération pour le sportif, là-dedans ? Que devient l’esprit, l’essence du foot ?
 
Qui peut croire à ça ? Qui peut croire en ce conte pour puceaux ?
Visiblement pas les joueurs qui ne se sentent plus très à l’aise là-dedans.
 
Vive le grand Roger Magnusson !
 
Thierry B Audibert
 
 

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