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Édito : La méthode Monchi vs la méthode OM pour recruter…

Presentation of Samir Nasri as Sevilla new player. In this picture, with Ramon Monchi. 01/09/2016 Photo : Kiko Hurtado / Marca / Icon Sport

Édito de Football Club de Marseille sur l’actualité du club…

 

 

La grande nouvelle du weekend, c’est qu’apparemment il n’y a pas vraiment à s’inquiéter du poste vacant de directeur sportif à l’Olympique de Marseille puisque André Villas-Boas en assure temporairement la charge. À très court terme, c’est plutôt rassurant de voir une personne compétente s’activer à préparer la saison prochaine mais à moyen terme, c’est désespérant…

 

 

C’est désespérant car l’OM actuel a beau clamer son désir de sortir de l’amateurisme dans tout un tas de domaines (marketing, billetterie, formation…), il continue à prendre du retard dans ce qui est, et restera, le secteur de pointe pour un club de football : la gestion de l’équipe première.

 

 

 

Une méthode bien définie vs une méthode bien à l’arrache

 

 

 

Durant la période de confinement en Espagne, Monchi, le directeur sportif du FC Séville a exposé les grandes lignes de sa méthode de recrutement dans une série de vidéos sur Youtube. Il n’est pas question ici d’ériger le Gravelaine de l’Andalousie en modèle absolu de réussite mais de convenir que son expertise supposée en matière de gestion (sportive et financière) d’un effectif repose avant tout sur une méthode bien identifiée.
Est-elle critiquable ? Bien sûr.
Son bilan à la Roma est-il discutable ? Évidemment.
Aurait-il réussi à Marseille ? Rien ne l’assure !

 

Mais, force est de constater, qu’à la tête du département sportif d’un club ne possédant pas beaucoup plus de moyens que l’Olympique de Marseille, ses mercatos (dans l’ensemble) réussis ont été les fondations de grands succès sportifs. Comment s’y prend t-il donc ?

 

 

Avant même d’entamer des négociations ou des approches avec un joueur, voici quelques étapes préalables mises en places par la cellule de recrutement andalouse :

 

 

 

  • Scouting « brut » (de Juillet à Décembre) de différents championnats ciblés en fonction des moyens du FC Séville

 

  • Scouting « net » (de Janvier à Mai) des cibles repérées lors du scouting « brut »
    =
    Joueur observé par différents scouts dans différents types de situations définies (« petits » matches, chocs, sélection, etc)

 

  • Établissement d’une « liste définitive de joueurs sélectionnés » selon six critères particuliers avec chaque position couverte par une quinzaine de profils

 

  • Rencontre avec l’entraîneur afin qu’il définisse les profils techniques qu’il recherche pour améliorer l’équipe

 

  • Proposition à l’entraîneur de profils déjà connus par la cellule de recrutement et correspondant à ce qu’il recherche

 

  • – Début des négociations

 

 

 

Voici désormais la méthode de l’Olympique de Marseille :

 

  • – « Hey coach, t’as des idées de joueurs à recruter ? »

 

 

 

À l’OM, systématiquement la méthode du « plus pressé »…

 

 

 

Sur les quinze dernières années, le FC Séville a remporté 5 Europa League alors que l’OM n’a participé qu’à une seule finale du même tournoi dans le même laps de temps. Plus récemment les Marseillais ont récupéré un joueur du FC Séville à 31 ans (Rami) avec gros salaire et sans espoir de revente quand deux saisons plus tard, Ocampos (25 ans) faisait le trajet inverse pour exploser et affoler le mercato estival qui s’annonce.

 

 

Le retard du football français sur ses concurrents européens n’est pas uniquement dû aux contraintes fiscales hexagonales. Il faut aussi questionner la méthode présidant aux choix sportifs. Celle faisant systématiquement la part belle à l’urgence, à la satisfaction temporaire sans se soucier du lendemain économique…
Même lorsque Zubi arrive à l’OM avec son fidèle Albert Valentin et son logiciel très moderne de scouting, il sont constamment mis à l’écart pour faire plus de place aux désidératas de l’entraîneur. Et quand enfin l’entraîneur en place est sur la même longueur d’ondes qu’eux, on les écarte car il est temps de faire du trading.

 

 

Étant donné sa connaissance parfaite du groupe et de ses besoins, avec un peu de chance (il en faut toujours en matière de mercato), AVB visera juste cet été. D’accord mais après on fait quoi ? On recommence le bordel ? On continue de prendre du retard sur nos concurrents dans le secteur principal ?  Ou on espère que les fameux petits ruisseaux (séminaires au Vél’, OM school, etc) permettent à terme de combler les abysses financières causées par un éventuel mauvais recrutement ?

 

 

 

 

 

 

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