L’Olympique de Marseille a pris acte de la sanction rendue ce mercredi par la commission de discipline de la LFP à l’égard de son président, Pablo Longoria. Le club phocéen a publié un communiqué officiel, tentant d’afficher une certaine sérénité malgré le coup porté à son dirigeant. “Le Président du directoire reste motivé et déterminé par la réussite du projet à trois ans de l’OM qu’il a impulsé l’été dernier. Pablo Longoria poursuivra également tous ses efforts pour le développement et la valorisation du football français, au niveau national et international.” Un discours policé qui masque mal l’incompréhension et la frustration du club. Car quinze matches, c’est une éternité dans la vie d’un président actif comme Longoria, qui aime être au cœur des opérations, du vestiaire aux coulisses du football français.
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Manque d’exemplarité de Longoria, la LFP fait encore un exemple
Dans une société manichéenne où il faut des bons d’un côté et des méchants de l’autre, Pablo Longoria a été désigné comme le coupable idéal. Son emportement contre l’arbitrage français, dans une colère non maitrisée, lui vaut aujourd’hui cette sanction disproportionnée. Il s’est trompé, sur le fond comme sur la forme. Son mea culpa n’a pas suffi à alléger la peine, preuve que la commission de discipline voulait marquer le coup. Longoria a montré une mauvaise image et mérite une sanction et cet état de fait est incontestable. Mais au-delà de l’homme, c’est tout un système qui se protège. L’arbitrage français, empêtré dans ses incohérences et son opacité, refuse toute remise en question. En faisant front uni face à la contestation, il se drape dans une posture d’autorité plutôt que d’engager une réflexion sur ses propres failles. Il est plus simple de sanctionner lourdement un président trop bruyant que d’admettre que le problème est plus vaste, plus profond, et qu’il mérite autre chose qu’un simple tour de vis disciplinaire.
Longoria fait son mea culpa, et la LFP ?
Et puis, il y a l’OM, toujours puni plus sévèrement que les autres. Medhi Benatia, Fabrizio Ravanelli, et désormais Pablo Longoria : autant d’exemples récents qui rappellent que Marseille paie plus cher ses écarts que d’autres clubs du championnat. Une vieille rengaine qui résonne encore au Vélodrome, alimentant un sentiment de défiance quasi permanent envers les instances. Que l’OM se batte contre ses adversaires sur le terrain, c’est une évidence. Mais il lui faut aussi lutter contre un système qui semble, trop souvent, lui faire payer au prix fort sa singularité. L’histoire continue, et elle ne s’écrira certainement pas en lettres dorées dans les couloirs de la LFP.