La décision de Didier Deschamps d’opérer un large turnover face à l’Azerbaïdjan (victoire 3-1), dimanche soir, continue de faire réagir. Sur les ondes de RMC, le consultant Walid Acherchour a exprimé son désaccord avec la stratégie du sélectionneur des Bleus, qu’il juge contre-productive à quelques mois de la Coupe du monde. Pour le journaliste, chaque rencontre devrait servir à renforcer les liens entre les joueurs et développer de véritables repères collectifs.
Alors que le sélectionneur tricolore a choisi de faire tourner son effectif dans un contexte où les matchs de préparation sont rares, Acherchour a tenu un discours clair. « Moi, ça ne me va pas du tout ce turnover. Didier Deschamps disait qu’il n’y avait pas assez de match pour travailler les automatismes et on envoie un match comme ça en Azerbaïdjan. J’aurais bien aimé voir une équipe un peu plus mixte, revoir l’association Cherki-Olise, revoir Ekitike (seul) en 9 », a-t-il confié sur RMC.
Azerbaïdjan-France, le dernier match de qualif de Deschamps à la tête des Bleus.
🇫🇷 @kevindiaz11 : “Je pense qu’il a tellement envie de continuer, rester 4 ans de plus, mais il sait que l’opinion publique… Il voit les critiques, que les gens n’en peuvent plus” pic.twitter.com/JHdYubZSDe
— After Foot RMC (@AfterRMC) November 16, 2025
Acherchour estime que les Bleus manquent une opportunité de créer des automatismes
Le consultant va plus loin et estime que la France a envoyé un mauvais signal quant à l’importance de ce type de rencontre. « C’est un match. On n’en aura pas 10 000 avant la Coupe du monde. Le signal envoyé, c’est que ce match devient un devoir et qu’on n’a pas envie d’y aller. On n’a pas envie de le jouer. Cela aurait pu offrir une base de travail intéressante. Je n’ai pas envie de voir Ekitike dans un 4-4-2 qu’on ne reverra plus jamais. »
Cette sortie intervient alors que Didier Deschamps s’apprête à diriger l’équipe de France lors de sa quatrième Coupe du monde en tant que sélectionneur. Fort de plus d’une décennie d’expérience et d’un titre mondial en 2018, le technicien dispose d’une légitimité importante. Cependant, ce débat sur la gestion du groupe et le développement des automatismes pourrait alimenter les discussions autour de la préparation des Bleus.
Face aux critiques, la question demeure : le sélectionneur privilégie-t-il la gestion physique d’un groupe riche en talents au détriment d’une continuité tactique, ou cette rotation s’inscrit-elle dans une stratégie plus large pour arriver frais et compétitifs le jour J ? Les prochaines rencontres permettront de mesurer l’impact de ces choix sur la dynamique collective.