Pourquoi l’OM fait-il vibrer toute une ville et bien au-delà des tribunes du Vélodrome ? À Marseille, le football est bien plus qu’un sport : c’est une culture, une identité, une passion viscérale. Depuis plus d’un siècle, les tribunes marseillaises vibrent au rythme d’un attachement populaire rare en Europe. Qui sont les groupes ultras qui font vivre cette passion ? Pourquoi l’ambiance des soirs de match à Marseille est-elle considérée comme l’une des plus impressionnantes du continent ? Plongée au cœur d’un phénomène social unique.
Une passion historique et identitaire
Fondé en 1899, l’Olympique de Marseille dépasse depuis longtemps le cadre du football. À Marseille, l’OM est un repère, un élément central des souvenirs, des conversations, des traditions familiales.
La victoire en Ligue des champions en 1993, encore célébrée comme une légende, incarne l’apogée de cette identité collective. À Marseille, on ne choisit pas l’OM : on naît avec. L’amour du club est culturel, générationnel et profondément ancré dans les quartiers.
Dans une ville fière, rebelle, populaire, l’OM devient le miroir des aspirations locales. La rivalité avec le PSG va bien au-delà du sportif : elle reflète un affrontement entre deux visions de la France, entre le Sud indomptable et la capitale centralisatrice.
Une ferveur analysée jusque dans les paris sportifs
Sur le site surlesparis.com, ce climat unique est analysé régulièrement à travers le prisme des paris sportifs : rôle du 12e homme, influence du contexte social, volatilité des performances à domicile. Un indice supplémentaire de l’impact réel de cette ferveur sur le jeu.
Le Vélodrome, symbole vivant de la culture ultra
Rénové pour l’Euro 2016, le Stade Vélodrome est aujourd’hui l’un des plus modernes d’Europe. Mais c’est son âme, portée par les groupes ultras, qui fait sa singularité.
Dans les virages nord et sud, les noms résonnent : Commando Ultra 84, South Winners, Fanatics, MTP. Chaque groupe possède sa propre histoire, ses messages, ses codes.
- Le Commando Ultra 84, fondé en 1984, s’inspire du modèle italien.
- Les South Winners mêlent ferveur et engagement social, avec des collectes, des actions dans les quartiers, une voix militante entendue jusqu’au sein du club.
Ces groupes orchestrent chants, tifos spectaculaires, bannières géantes. À chaque rencontre, ils transforment le stade en scène populaire, où le match commence bien avant le coup d’envoi.
Certains groupes vont jusqu’à gérer leur propre site web, où ils publient communiqués, archives de tifos, appels à mobilisation ou actions caritatives. Une organisation qui s’apparente à celle d’un mouvement structuré, avec ses codes, son agenda, ses priorités.
Une ambiance saluée dans toute l’Europe
Jouer au Vélodrome, même une seule fois, marque les esprits. La pression vient des chants, des tambours, des fumigènes, de cette atmosphère électrique unique.
Le jour d’un match, Marseille change de visage. Dès le matin, les écharpes apparaissent aux fenêtres, les discussions tournent autour des compositions et des enjeux. Aux abords du stade, vendeurs de merguez et familles en maillot se croisent dans une même attente.
Puis vient le moment de l’explosion : “Aux Armes”, repris par des milliers de voix, fait vibrer les gradins. Une transe collective qui impressionne même les vétérans du ballon rond.
“Je savais que le Vélodrome avait une réputation, mais je ne m’attendais pas à cette intensité. Mes oreilles ont sifflé pendant deux jours.”
– Témoignage d’un supporter anglais sur Reddit (2023)
Des supporters acteurs de la vie du club
À Marseille, le public ne se contente pas de chanter : il agit. Les groupes ultras jouent un rôle actif dans la vie du club.
Ils peuvent peser sur les décisions, comme lors de la fronde contre la gouvernance de Jacques-Henri Eyraud en 2021. Ils s’impliquent dans des causes sociales, notamment dans les quartiers nord, à travers des actions concrètes.
Certains groupes gèrent même leur propre site web, où sont publiés communiqués, archives, appels à mobilisation et projets caritatifs. Un niveau d’organisation digne d’un mouvement structuré, avec ses codes, ses priorités et son agenda.
Une ferveur qui dépasse les tribunes
La culture ultra contribue aussi à l’image internationale de Marseille. De la presse britannique à la presse italienne, nombreux sont ceux qui considèrent l’ambiance du Vélodrome comme “l’une des plus chaudes d’Europe”.
Un atout pour le club, qui y trouve un levier économique : affluences record, merchandising, attractivité pour les joueurs en quête d’émotion.
Mais surtout, cette passion crée du lien social. Dans une ville marquée par les inégalités, le chômage ou les tensions, l’OM est un point de convergence. Un espace où toutes les classes, toutes les origines, tous les âges se retrouvent autour d’un même chant.
Conclusion : l’OM, bien plus qu’un club
L’Olympique de Marseille, c’est une passion qui transcende le football. Une culture qui mêle sport, identité, engagement et mémoire collective. À travers le Vélodrome, les chants, les groupes ultras et les quartiers, la fan culture marseillaise s’impose comme un phénomène unique en Europe.