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La réorganisation globale (et complexe) de l’OM par McCourt en détails !

Publié le - Mis à jour le

Depuis l’arrivée de Frank McCourt en 2016, l’Olympique de Marseille se transforme. Sur le terrain bien évidemment mais également en coulisses avec une structure organisationnelle autour du club bien plus complexe qu’auparavant. FCM tente de vous expliquer tout ça…

 

 

Pour Frank McCourt, il n’y a pas que l’OM dans la vie.
Le Bostonien est un businessman très occupé qui via McCourt Global, le bras armé de son fond d’investissement familial McCourt LP, multiplie les investissements dans l’immobilier, la finance, les transports sans oublier bon nombre d’activités philanthropiques.

 

Loin d’être exhaustif, le schéma ci-dessous vous présente une partie des activités de sa firme aux ambitions mondiales.

 

L’OM a été racheté par l’intermédiaire d’une société créée par McCourt pour l’occasion : « Olympique de Marseille LLC ». Une société basée, comme tant d’autres lui appartenant, au Delaware, un presque paradis fiscal.

 

MCCOURT EUROPE, OM SASP ET OM OPÉRATIONS

 

 

L’OM fut une porte d’entrée pour McCourt en Europe.

L’ancien propriétaire des Dodgers est devenu en 2016 l’actionnaire ultra-majoritaire de « OM SASP » en rachetant, via « OM llc », l’ancienne société mère du club, « Éric Soccer ». « OM SASP », c’est le club, les joueurs, leurs contrats, la Commanderie, etc. « Éric Soccer » chapeautait simplement « OM SASP » sous l’ère Louis-Dreyfus.

 

À LIRE AUSSI : Retrouvez notre dossier de 2019 pour mieux comprendre le rachat par McCourt

 

L’ancienne société mère du club de foot, « Éric Soccer » donc, a depuis été rebaptisée « McCourt Europe ». « McCourt Europe » a vocation à devenir la plateforme de référence pour le business du milliardaire américain sur le Vieux Continent.

Son but n’est plus uniquement de gérer l’OM, cela va bien au delà. Et c’est inscrit dans ses statuts.

Extrait des statuts de McCourt Europe

 

Autre évènement marquant, la création en 2019 par « McCourt Europe » de la société « OM Opérations » afin de gérer le stade Vélodrome dont l’exploitation totale venait d’être arrachée des mains d’AREMA.

 

« OM SASP » et « OM Opérations » sont aujourd’hui toutes deux des sous-branches de « McCourt Europe ». Elles sont malgré tout liées entre elles, la première étant le président de la seconde. Attention aussi à ne pas confondre « OM Opérations » et « OM Développement », autre sous-société créée cette fois-ci par « OM SASP » pour optimiser la marque OM.

 

OM SASP (et donc Longoria) devenant président d’OM Opérations

 

C’est compliqué, c’est du McCourt dans le texte mais s’il ne fallait retenir que deux éléments vraiment importants ce serait : la transformation de « Éric Soccer » en « McCourt Europe » et la création de « OM Opérations » par « McCourt Europe », pas « OM SASP », pour gérer le stade Vélodrome.

 

 

Les revenus de la gestion du Vélodrome

 

 

La grande nouveauté et la première diversification d’ampleur pour McCourt en Europe, c’est l’exploitation du Stade Vélodrome. L’Américain n’est plus simplement le propriétaire d’un club de football mais également l’exploitant d’une enceinte géante accueillant toute sorte d’évènements culturels.

Un business lucratif ? Pas vraiment.

 

Comme AREMA avant elle, la société « OM Opérations » ne parvient pas à engranger des bénéfices sur l’exploitation. Il y a eu le Covid forcément mais même sur la saison dernière, la société dégageait une perte finale de 118 249€.

 

Résultats annuels OM Opérations
2018/19 – 1 670 935€
2019/20 – 850 954€
2020/21 – 2 923 314€
2021/22 – 118 249€

La difficulté à rentabiliser l’écrin du Boulevard Michelet provient notamment des 12 à 14M€ à verser obligatoirement à la ville par l’exploitant.  En signant le PPP, AREMA s’est engagé à verser ces recettes garanties (12 à 14M€) jusqu’en 2045 à la ville de Marseille. En récupérant l’exploitation, « OM Opérations » s’est engagé à produire ces 12 à 14M€*  pour AREMA  qui ensuite les reverse à la ville de Marseille. Les joies du PPP impossible à casser…

 

À LIRE AUSSI : Notre dossier de 2017 sur le contrat de PPP pour le Stade Vélodrome

 

Pourquoi avoir tant bataillé pour devenir l’exploitant d’une enceinte coincée dans un PPP ?
Pour se diversifier déjà, enrichir son portfolio en Europe, mais également pour offrir supposément plus de latitude à l’OM dans son stade. L’énorme levier de revenus étant les places à prestations (loges, salons, etc) pouvant très facilement rapporter plus d’argent au club que tout le reste du stade plein.

 

Ces chiffres n’ont malheureusement pas encore été publiées. Car si « OM Opérations » gère l’ensemble des activités du Stade Vélodrome, elle ne gère par contre pas les dépenses et revenus de « OM SASP » au Stade Vélodrome. C’est une autre convention. Le club de foot est lié directement à la Mairie pour le paiement annuel du loyer et engrange dans ses propres comptes, pas ceux de « OM Opérations », les rentrées d’argent de ses matchs.

 

De la même manière lorsqu’il y a un litige avec la ville sur des travaux à effectuer pour, par exemple changer l’emplacement du parcage visiteur, c’est « OM SASP » qui négocie avec la Mairie. Pas « OM Opérations » qui n’existe que pour le reste.

 

Ces grandes manœuvres impactent finalement assez peu le quotidien du supporter, d’abord préoccupé par les résultats de son équipe et la manière dont elle est dirigée. Plutôt bien actuellement. À moyen ou long terme par contre, ces structures pourraient avoir leur importance.

 

Mourad Aerts

 

  • * En plus d’une redevance annuelle à payer à AREMA de 1,8M€

 

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