Au terme d’une prestation très terne, les olympiens repartent de Lille avec les trois points. Ils étaient amplement nécessaire en championnat même si le contenu du match n’aura pas été à même de faire oublier le coach sur le banc d’en face hier soir.
Et au niveau individuel ? Les notes de FCM.
LES JOUEURS
S.Mandanda : 8/10
Solide comme un pilier.
Vu que son équipe a arrêté de jouer à partir de la cinquième minute, il a forcément été grandement mis à contribution. Après l’ouverture des hostilités à la 22′ par El Ghazi, il a enchaîné les parades (26′, 29′, 40′, 44′, 52′). Bon d’accord, il est vrai que les tirs lillois étaient souvent sur lui mais il fallait tout de même être présent pour les détourner.
Cela a, en tout cas, rassuré son arrière-garde en apnée pendant 60 minutes.
H.Sakaï : 5,5/10
Un match assez anonyme pour le japonais. Les lillois ont beaucoup insisté sur son côté avec El Gazhi et Ballo-Touré et l’ont parfois mis en difficulté. Pas de grosses erreurs à son débit mais des difficultés logiques à gérer des situations de supériorité numérique de l’adversaire.
Très occupé derrière, il est assez peu monté devant mais aurait tout de même pu délivrer une passe décisive à la 64′ si le Germain de l’OM était encore celui de Monaco.
A.Rami : 6,5/10
Un patron en démonstration chez une ex’.
Il a bombé le torse dans les duels, a repoussé les piques aériennes avec assurance et a souvent jailli au devant des embrouilles. Il a tout de même laissé glisser quelques imperfections ici et là comme ce dégagement raté à la 75′, ce carton jaune de la 50′ ou cette erreur d’interception sur Bahlouli à la 92′.
Mais de manière générale, il repart la tête haute lorsque son ex doit se morfondre dans son souvenir.
Rolando : 6,5/10
Encore un match réussi pour le « wingman » du beau gosse de service.
Rolando est moins spectaculaire que son compère de charnière centrale mais il en fait au moins autant que Rami ces temps-ci. Ces interventions sont assurées et décourageantes pour ses adversaires. Ce changement de système lui a également fait le plus grand bien car il est moins exposé. Il se contente désormais de faire la police dans ses 30 derniers mètres, sa zone de confort.
P. Évra: 3,5/10
Le match de la rédemption n’est pas encore arrivé pour lui.
Titularisé à gauche, brassard de capitaine autour du biceps, il a été moins en difficulté que lors de ses « Worst of » de début Septembre mais a tout de même trouvé le moyen de mettre en danger son équipe en frôlant l’expulsion. Il récolte un premier carton jaune stupide en début de match (10′) mais ne se calme pas et passe tout près du second jaune à deux reprises en première période (31′, 44′). Indigne du joueur d’expérience qu’il est censé être.
Il parachève sa prestation de clown avec un cameo en tant que plot sur l’accélération de Thiago Mendes à la 74′. Très mauvais, remplacé par Kamara (80′) tout proche d’offrir une passe décisive à un adversaire (81′).
L.Gustavo : 6,5/10
Le chef d’état major marseillais a souffert en première période et a remis les pendules à l’heure en seconde.
Si sa préparation n’était pas optimale en raison du drame familial qu’il a subi cette semaine, il a surtout été gêné par les mouvements de la paire Maïa/Mendes en face. Il prend d’ailleurs un carton jaune après avoir séché le second et s’être fait dribbler par le premier. Il est ensuite monté en puissance, a replacé ses troupes et petit à petit pris l’ascendant sur ses compatriotes bélligérants.
Lorsque l’OM jouait plus haut en seconde période, c’était grâce à lui. Son positionnement entraîne ses partenaires dans son sillage. Il est d’ailleurs pas loin d’ajouter un but à sa collection sur une belle frappe à la 90′. Maignan détournant, il trouva le moyen d’être décisif en sauvant sur sa ligne l’ultime tentative lilloise. Ultra indispensable.
AF Zambo Anguissa : 7/10
Le padawan du maître jedi Gustavo a bien récité sa leçon.
Il a apporté beaucoup de puissance notamment dans ses jaillissements au devant des milieux lillois mais également sur tous les seconds ballons. Indispensable dans le long combat de tranchées entamé par son équipe après le but marqué, il a rayonné dans les duels défensifs et ne commet plus d’impairs dans son placement.
Il a tout donné et a fini avec des crampes.
M.Sanson : 5/10
Un but mais beaucoup de déception.
On aimerait voir son talent technique avec plus de régularité dans un match. Malheureusement, la physionomie du match ne s’y prêtait pas vraiment puisque les olympiens ont passé les 2/3 du temps recroquevillés sur leurs buts à balancer devant le moindre ballon récupéré. Il a fait ce qu’il pouvait, proposant beaucoup de courses et d’appels mais pesant assez peu sur le déroulé du match.
Remplacé à la 89′ par Abdennour pour faire plaisir à l’ambition de Garcia.
F.Thauvin : 6/10
Il a commencé son match en étant le poison qui poussa Ballo-Touré à la faute. Il se chargea lui-même du coup franc qu’il transforma en passe décisive pour Morgan Sanson (5′). Il a ensuite subi la frilosité de son équipe comme tous ses partenaires offensifs.
Il a cependant réussi à mieux remonter le ballon que ses partenaires sur quelques occasions. Généralement, il était le danger numéro un d’une équipe qui avait surtout envie d’être inoffensive.
L.Ocampos : 5,5/10
Le short crade après 10 minutes et trois tacles tentés, des courses pendant 95 minutes, des fautes subies et provoqués, des remontrances à l’arbitre… Bref, du Lucas Ocampos. En toute fin de match et alors que le portier lillois avait deserté ses cages, il a l’occasion de marquer de 60 mètres mais envoie une vieille passe à raz de terre… Bref, du Lucas Ocampos.
Utile malgré tout notamment pour couvrir les rares montées de Papy Pat’, incapable de revenir ensuite.
K.Mitroglou : 3/10
À quoi ça sert d’être parti chercher un attaquant de surface si c’est pour jouer le contre ?
Kostas Mitroglou doit lui aussi se poser cette question tant aucune munition ne lui parvient lorsqu’il est sur le terrain. Son coach a passé son temps à lui demander de redescendre aider à la conservation du ballon. Il n’a joué que 18 ballons et s’est attiré les railleries de la France du foot qui a oublié que le constat est identique pour tous les attaquants marseillais depuis le début de l’année.
Remplacé par le chouchou des médias Valère Germain (53′) qui aura réussi à apporter un peu de mouvement mais n’a toujours pas retrouvé la précision devant les cages (64′).
LE COACH
Rudi Garcia : 5/10
Il gagne et c’est à peu près tout.
Son équipe n’a rien produit offensivement si ce n’est une combinaison sur coup franc. Défensivement, le placement en 4-2-3-1 est pleinement intériorisé par ses joueurs.
Ça a suffit hier mais on en attend plus demain.
