Habituellement, les supporters marseillais se déplacent en nombre lors des déplacements européens. Cette saison, cela ne semble plus être le cas. Ils étaient 595 du côté de Groningen, aux Pays-Bas, lors de la 1ère journée de la phase de poule de l’Europa League. Selon nos informations, ils seront tout juste 450 ce jeudi soir à Braga. Les fans olympiens ne nous avaient pas habitué à une aussi faible mobilisation en déplacement. Nous sommes très loin de la ferveur qui régnait autour du club la saison dernière sous l’ère Bielsa.
« Le Vélodrome va rapidement sonner creux et les parcages vont se vider »
Un des responsables d’une association nous explique ce phénomène : « A tous les groupes réunis, nous n’arrivons même pas à remplir un avion de 220 places malgré un tarif peu élevé. Il y a beaucoup de dépit chez les supporters marseillais en général depuis quelques semaines. Beaucoup sont écœurés de tout ce qui se passe actuellement entre les résultats sportifs pitoyables et la stigmatisation des supporters marseillais depuis les incidents du match face à Lyon. Hormis les noyaux des groupes qui continuent à se mobiliser, une grande majorité des supporters ne trouve plus la force de se sacrifier pour leur club dans lequel ils ne se reconnaissent plus. A cette allure, le Vélodrome va rapidement sonner creux et les parcages vont se vider. La ferveur est en train de disparaître à la vitesse grand V. Et l’OM, sans la ferveur et ses supporters, ça ne vaut plus rien. »
Il n’y a que par les résultats que l’engouement peut progressivement revenir. Mais quand on voit le calendrier de l’Olympique de Marseille dans les jours à venir, il est très dur de faire preuve d’optimisme tant le chantier semble important avec un effectif trop remanié et affaibli à l’intersaison. Si l’OM gère mal ses trois déplacements consécutifs (Braga, Lille et Nantes), les réceptions de Braga (où les virages du Vélodrome devraient de nouveau être fermés pour cause de faible affluence) et de Nice risquent d’être mouvementées, à moins que les supporters marseillais n’aient même plus la force de se révolter, laissant le club sombrer dans l’indifférence la plus totale.
