Buteur et passeur décisif lors de la victoire de l’Olympique de Marseille face à Metz (3-0), Matt O’Riley n’a pas tardé à justifier la confiance de Roberto De Zerbi. Arrivé cet été en provenance du Celtic Glasgow, le milieu de terrain danois s’est déjà imposé comme l’un des moteurs du jeu marseillais. À seulement 23 ans, l’international danois (5 sélections) séduit autant par sa vision du jeu que par sa maturité tactique.
Interrogé par L’Équipe, l’ancien latéral John Sivebæk — champion d’Europe 1992 avec le Danemark et passé notamment par l’AS Monaco — a livré un regard éclairé sur la trajectoire du nouveau numéro 8 olympien. « On ne connaissait pas l’existence d’un jeune, né en Angleterre, qui pouvait jouer pour le Danemark », confie Sivebæk. « On a commencé à entendre parler de lui pour ses performances en Écosse et on a appris qu’il avait du sang danois. »
Cette découverte tardive du joueur témoigne du parcours atypique d’O’Riley. Né à Londres, formé à Fulham, il a explosé sous le maillot du Celtic avant de choisir de représenter les Danish Dynamite. « Ces dernières années, quelques joueurs avec des origines étrangères ont évolué en sélection, mais ils étaient tous nés ou avaient grandi ici », précise Sivebæk, soulignant la singularité du profil d’O’Riley.
Si O’Riley ne court pas très vite, il court beaucoup et longtemps pour compenser
Mais au-delà de l’histoire, c’est bien le talent du joueur qui impressionne. « Il voit vraiment bien le jeu, souvent avant les autres, et s’il ne court pas très vite, il court beaucoup et longtemps pour compenser », poursuit l’ancien défenseur.
Sous les ordres de De Zerbi, O’Riley semble déjà indispensable. Sa capacité à orienter le jeu, à se projeter et à lier les lignes fait de lui un élément clé du système marseillais. En quelques semaines, le milieu danois s’est imposé comme une pièce maîtresse d’un OM en reconstruction, confirmant qu’il n’a pas seulement du sang nordique… mais aussi le tempérament pour briller au Vélodrome.