Alors que Sunderland signe un début de saison remarquable en Premier League, une déclaration de Kyril Louis-Dreyfus sur Canal+ fait réagir jusque dans l’environnement de l’Olympique de Marseille. Ancien membre d’une famille intimement liée à l’OM, le fils de Robert Louis-Dreyfus est revenu sur les raisons qui l’ont poussé à investir en Angleterre après la vente du club phocéen par sa mère en 2016. Une prise de parole rare, factuelle, qui éclaire les choix d’un dirigeant désormais solidement installé dans le football britannique.
Quatrième de Premier League et auteur d’un parcours inattendu, Sunderland s’impose comme l’une des révélations du début de saison. Derrière cette réussite, l’ambition structurée de Kyril Louis-Dreyfus, propriétaire du club depuis 2021. Sur Canal+, il a expliqué les facteurs qui l’ont conduit à reprendre les Black Cats à une période où le football anglais vivait une situation totalement particulière.
Mener des négociations avec des joueurs plus âgés que soi ? C’est le quotidien de Kyril Louis-Dreyfus, fils de l’ancien propriétaire de l’OM et aujourd’hui président de Sunderland 👀
24H de Boulleau à Sunderland, c’est bientôt disponible sur l’application CANAL+ 🖥️#CFC pic.twitter.com/CpTY6mTBNF
— CANAL+ Foot (@CanalplusFoot) November 9, 2025
Les raisons d’un choix stratégique loin de l’OM
L’homme d’affaires a d’abord évoqué l’héritage lié à son passé marseillais. « Peut-être que c’est mon expérience d’avoir fait partie d’une famille propriétaire d’un club en France. On voyait même en 2016 que les problèmes structurels avec les droits télé, etc., allaient venir », a-t-il confié. Une analyse rétrospective lucide, surtout à l’heure où les incertitudes autour des droits TV en France continuent d’impacter les clubs, y compris l’OM.
Mais au-delà du constat, c’est surtout l’attractivité du championnat anglais qui l’a convaincu : « Je rêvais d’aller en Angleterre, je le voyais toujours comme le meilleur championnat du monde. Un jour, de nulle part, l’opportunité est venue pendant le Covid, je n’ai pas réfléchi longtemps et je me suis mis dedans », explique-t-il.
Un choix audacieux, d’autant plus que le contexte sanitaire empêchait toute visite des installations. Louis-Dreyfus raconte même avoir frôlé un renoncement : « Comme il y avait le Covid, il n’y avait pas une possibilité de visiter le club. Si j’avais assisté à un match de League One, je n’aurais probablement pas acheté à la fin car c’était quand même un choc d’aller de l’Olympique de Marseille, qui jouait les plus grands matchs de Ligue 1, et de se retrouver dans un stade de 1 000 personnes avec un terrain pas en très bon état. »
Si j’avais assisté à un match de League One, je n’aurais probablement pas acheté à la fin car c’était quand même un choc d’aller de l’Olympique de Marseille
Aujourd’hui, le pari est nettement remporté. Sunderland a retrouvé l’élite, se bat avec les meilleurs, et affiche une dynamique sportive et économique totalement relancée. Un contraste intéressant avec la situation de l’OM, engagé dans une reconstruction sportive sous Robert De Zerbi, et toujours en quête de stabilité.