Il y a 19 ans, l’OM envoyait ses jeunes joueurs défier le PSG en signe de protestation. Un Classique pas comme les autres, marqué par un surprenant match nul.
Le 5 mars 2006, l’Olympique de Marseille prenait une décision radicale avant un Classique au Parc des Princes : aligner une équipe de jeunes joueurs et de remplaçants face au PSG. En cause ? Un désaccord entre le président marseillais Pape Diouf et les dirigeants parisiens sur la répartition des places pour les supporters olympiens.
Alors que tout le monde s’attendait à une lourde défaite, les “Minots” marseillais ont tenu tête aux Parisiens et décroché un match nul 0-0, un exploit resté dans les mémoires. Dix-neuf ans plus tard, ce Classique pas comme les autres rappelle que l’OM a toujours su défendre ses valeurs, sur comme en dehors du terrain.
🔹Le 5 mars 2006, Pape Diouf avait pris la décision d’envoyer les minots pour affronter le PSG au Parc des Princes.
Ils avaient réalisé l’exploit d’accrocher un match nul improbable, 0-0. On n’oubliera jamais. 🙏#TeamOM pic.twitter.com/wskHakm8fx
— Infos OM (@InfosOM_) March 5, 2025
Anigo : « Ce PSG-OM, avec nos minots, restera gravé»
Dans un entretien accordé à Football Club de Marseille, José Anigo s’est exprimé à ce sujet et a raconté les coulisses de cet évènement.
« Ce PSG-OM est le match qui m’a laissé le plus d’émotions, pour de multiples raisons. C’était celui où nous avons joué avec nos jeunes et avons fait un nul (0-0), dans un match compliqué, car on n’était pas favoris. Il y avait eu un conflit entre Pape Diouf et Frédéric Thiriez, ce dernier ne voulant pas que nos supporters se déplacent. Pape voulait annuler notre venue, mais la direction, notamment Louis-Dreyfus, préférait qu’on joue. Finalement, je lui ai suggéré d’y aller avec l’équipe B, et il a accepté. On est partis le matin même en train, chose inhabituelle. C’était tendu, mais plus le match avançait, plus le score restait nul, et on voyait qu’on pouvait faire un bon résultat. À la fin, on a réussi à tenir ce 0-0. En rentrant à l’hôtel, on a fait la fête comme jamais. Le lendemain, en arrivant à la gare Saint-Charles, on avait l’impression d’avoir gagné un trophée. Ce match restera dans l’histoire pour les supporters, car il symbolise l’excès de folie et l’honneur qui définissent l’OM. Je me souviens de Pape, soulagé et heureux à la fin du match. On avait fait passer les dirigeants parisiens pour des imbéciles. Ce souvenir représente pour moi l’amour que j’ai pour l’OM. Maintenant, j’espère que l’OM gagnera le prochain Classico. »