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OM – Riolo : « Si Séville doit être une sorte de modèle, très bien, mais… »

Mis à jour le - Publié le
Daniel RIOLO journaliste RMC
Daniel RIOLO journaliste RMC
Daniel Riolo


 

A deux jours de la fin du mercato le journaliste de RMC Sport, Daniel Riolo, nous livre son sentiment sur le mercato olympien et la dimension réelle du fameux « OM Champions Project » porté par Franck McCourt et Jacques Henri Eyraud depuis leur arrivée il y a près d’un an. Interview

 

 

 

 

« Diego Costa à l’OM ce n’est pas possible, c’est un attaquant que Marseille ne peut pas se payer »

 

 

 

Daniel, comprends-tu les supporters marseillais qui ont l’impression qu’on leur a un peu fait des fausses promesses concernant ce mercato estival ?

 

 

Daniel Riolo : « Je comprends l’impatience car on est maintenant à deux jours de la fermeture du mercato. Entre ce qui a été annoncé, moyennement annoncé ou pas du tout annoncé,  j’ai l’impression qu’il n’y a pas d »évolution. En fait, il ne s’est pas rien passé non plus car Luiz Gustavo, Germain, Rami ce sont a priori, plutôt, des bons joueurs. On ne peut pas nier que cela existe.

 

Est-ce qu’on en attendait plus ? C’est à priori un renforcement de l’effectif. Est-ce que la déception est accentuée par le fait que Marseille ne joue pas très bien et n’enthousiasme personne ? J’avoue que j’ai du mal à me positionner.

 

J’ai envie d’être indulgent et patient, mais aussi de me poser des questions, de difficilement croire à ce projet. Je ne crois pas trop à Rudi Garcia depuis le début. En même temps son équipe va être quand même plus forte que celle de l’année dernière donc ça peut finir dans le top 5. Par contre, ce qui n’est absolument pas bon c’est quand Eyraud vient dans une émission et évoque Diego Costa. Il faut arrêter de nous prendre pour des idiots car ça, c’est bidon. Diego Costa à l’OM ce n’est pas possible, c’est un attaquant que Marseille ne peut pas se payer. Ils ne peuvent prendre que des second couteaux. Jovetic ou Bacca cela aurait été formidable. C’est cette gamme-là qu’ils visent, mais Diego Costa, c’est bidon.  Ce n’est pas insultant ce que je dis, c’est juste une réalité. »

 

 

 

« Les dirigeants marseillais doivent trouver une identité à leur projet »

 

 

 

A deux jours de la fin du mercato, que penses tu de cette équipe version Mc Court an II ?

 

 

Daniel Riolo : « Il vont finir par prendre un défenseur (interview réalisée le 29/08). Ils sont quoi qu’il en soit pas moins fort que l’année dernière… ça doit finir dans le top 5. Puisque l’OM ne peut pas lutter pour les deux premières places, il faut qu’ils trouvent une autre idée.

 

Comme en Espagne, on sait qu’il y a le Barça et le Real, mais un club comme Séville existe, c’est une belle équipe, un stade super chaud, du jeu, un club qui a eu Sampaoli comme entraîneur, des supers joueurs, un super enthousiasme… Les dirigeants marseillais doivent trouver une identité à leur projet, j’ai l’impression que c’est ça qui tarde le plus.

 

McCourt, j’ai aussi l’impression qu’il découvre que le foot ça coûte plus cher qu’il ne le pensait. Eyraud semble parfois un peu perdu, Garcia et Zubi ne s’entendent pas, Garcia veut toujours avoir le dernier mot, et on se demande à quoi Zubi sert… On se demande aujourd’hui quelle histoire l’OM veut écrire. L’histoire du « on peut jouer le titre, et être acteur en Ligue des champions dans trois ans », ça c’est bidon… »

 

 

 

 

C’est pourtant ce que les nouveaux dirigeants ont vendu dès leur arrivée…

 

 

Daniel Riolo : « Cela a été dit, mais c’est une erreur… Maintenant il faut qu’ils trouvent un autre modèle, une autre histoire.  Si j’étais supporter de l’OM, ce qui m’emmerderait le plus c’est d’être perdu dans les promesses et le développement d’un projet qui ne dit pas vraiment ce qu’il est. Une fois que tu as dit ça, il y a autre chose, c’est : Est-ce que tu crois que le président et l’entraîneur actuel sont des hommes capables d’écrire cette histoire? »

 

 

 

 

Justement sur FCM suite aux premières avancées dans ce mercato, on avait décidé de rebaptiser le projet : « l’OM Seville Projet ». Ça nous semblait plus adapté qu’ « OM Champions Project » comme dénomination. On essayait d’expliquer que Marseille n’avait pas changé de dimension avec McCourt mais pouvait construire quelque chose de cohérent avec un peu moins de moyens. Cela avait fait réagir beaucoup de supporters de manière négative, ils nous trouvaient à coté de la plaque…

 

 

 

Daniel Riolo : « Mais, c’est ça, en fait il faut redimensionner le projet, et arrêter de croire à des choses qui ne sont pas vraies ! Donc si Séville doit être une sorte de modèle, très bien, ils ont eu des supers joueurs, des coachs emblématiques. Mais après, il faut aussi avoir des personnages. Garcia est-il le personnage pour écrire cette histoire là ? J’en sais rien. Bielsa, c’était parfait pour jouer un second rôle. »

 

 

 

 

Que penses-tu justement du coach en place, Rudi Garcia ?

 

Daniel Riolo : « Je suis vraiment déçu par le jeu qu’il propose, je suis également déçu par sa « comm », et par ce qu’il dégage. Je ne m’attendais pas à ça, même après ce qui s’est passé à la Roma.  A Rome, ses petites victoires au début ça a marché, mais au bout d’un moment ça n’a plus marché, et j’ai peur que cela fasse pareil à Marseille. »

 

 

 

 

L’OM a réalisé un mercato basé sur des joueurs français (8 français sur 9 recrues), qu’en penses-tu ?

 

 

Daniel Riolo : « Ils n’ont pas de réseau, il n’y a pas de relation, il n’y a rien. Il  faut voir aussi qu’aujourd’hui l’OM ça n’attire pas, il n’y a qu’à prendre l’exemple de Jovetic, ils étaient à deux doigts de conclure et Monaco est arrivé et à boucler l’affaire en un claquement de doigt. La réalité, c’est que Monaco ça intéresse plus que l’OM.

 

Marseille proposait plus que Monaco mais l’ASM est bien plus attractif avec la Ligue des champions, les joueurs… C’est tout simplement au dessus de Marseille, faut arrêter de croire à l’attractivité de l’OM. Au niveau européen cela n’existe plus. Il y a tout à refaire et à réécrire. Il faut revenir sur le devant de la scène. »

 

 

Tous propos recueillis par Benjamin Courmes

 

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