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Pourquoi André Ayew doit rester à l’OM

Mis à jour le - Publié le
Pourquoi André Ayew doit rester à l’OM
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Depuis dimanche soir, l’image a fait le tour du monde : André Ayew, 25 ans 80 sélections et quelques saisons difficiles à l’OM, inconsolable dans les bras de tout ce qui lui passe à proximité, son frère Jordan, l’un ou l’autre de ses coéquipiers ghanéens, et même d’Hervé Renard, certes ami de toujours mais adversaire d’un soir. Et sa déception est à la hauteur de son parcours dans cette CAN 2015 dont il est le meilleur buteur.

 

En ces temps du mercenaire-roi où la prime importe souvent plus que le maillot et où la valeur de l’homme se mesure en années de contrat, qu’elle fait du bien au football cette crise de larme d’un gamin déçu par une défaite qu’il croyait promise. Et qu’on est fier que ce joueur-là soit Marseillais. Oui, je dis bien, Marseillais ! Et pas seulement parce que son histoire familiale a fini par se confondre avec celle de l’OM. Tout le monde se moque qu’il soit né à Seclin, dans les brumes nordiques. Il est Marseillais parce que papa a écrit ici la plus belle page d’histoire du club. Il est Marseillais parce qu’avec Jordan il a fait toutes ses classes au centre de formation. Il est Marseillais encore parce qu’il s’est battu pour le rester, jusqu’à convaincre Deschamps – et c’était pas gagné –  de ne pas le laisser à Arles Avignon qu’il venait d’aider à gagner une place dans l’élite.

 

A vingt cinq ans, il est devenu l’un des symboles de cette équipe marseillaise. Son absence en ce mois de janvier s’est autant ressentie que celle de Nico Nkoulou, l’autre Grand Africain de cette équipe phocéenne. Et à l’heure du sprint final, l’OM aura bien besoin de sa hargne et de son talent dans sa lutte pour les premières places.

 

Et après ?

 

Après ? En voilà une question qu’elle est bonne !

Au jour d’aujourd’hui, l’après de l’Olympique de Marseille devrait se faire sans André Ayew. Comme Gignac, Fanni ou encore Morel, le fils d’Abedi Pelé est en fin de contrat et jusqu’à maintenant, aucune discussion n’a été engagée pour tenter de le garder. Les arrivées d’Alessandrini puis d’Ocampos semblent même signer la fin de l’aventure.

 

Au passage on notera  que la direction de l’OM, si prompte à dénoncer les fautes « économiques » de ses prédécesseures va laisser filer gratuitement un joueur de valeur internationale. Pourvoyeur, buteur, voire relayeur -Deschamps l’a utilisé à ce poste à plusieurs reprises- le poids de l’autre Dédé sur le jeu marseillais n’est plus à démontrer.  Mais c’est surtout d’un véritable leader qu’elle va se priver et à un moment ou le vestiaire marseillais manquera singulièrement d’expérience. Comment faire l’impasse sur  six années de L1, 32 matches européens et plus de 80 sélections nationales. Ils ne seront pas si nombreux la saison prochaine à pouvoir présenter une telle carte de visite : Payet, sans doute, Nkoulou, peut-être, Mandanda, c’est bien moins sûr…et puis basta.

 

C’est le revers de la médaille pour un recrutement tourné vers la jeunesse. Si l’OM veut pérenniser son retour dans l’élite de la L1 et s’éviter la même humiliation européenne qu’en 2014, il lui faudra quelques joueurs – cadres pour accompagner la jeune génération. Or, André Ayew a tout à fait le profil de la situation. Par son talent, par son expérience, par cette grinta contagieuse qui le caractérise. Si le départ de Mandanda devait se confirmer, il pourrait à coup sûr être le capitaine de cet OM new âge. Mais le temps est désormais compté pour entamer des discussions avec Ayew et ses conseils.

 

En tout cas, le laisser partir au terme de cet exercice serait une double faute : économique et sportive.

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