Voici les trois informations qu’il ne fallait pas manquer ce jeudi 6 novembre 2025 dans l’actualité de l’Olympique de Marseille et du mercato de l’OM.
Saïd Ennjimi : « Il aurait pu siffler le penalty »
Battu dans les dernières secondes par l’Atalanta Bergame (0-1) ce mercredi soir en Ligue des champions, l’Olympique de Marseille peut nourrir de profonds regrets. Alors que les Phocéens réclamaient un penalty pour une main d’Ederson dans la surface italienne, l’action s’est poursuivie et s’est conclue par le but victorieux de Lazar Samardzic à la 90e minute. Une double peine pour les hommes de Roberto De Zerbi, qui ont vu leur espoir de qualification s’éloigner sur cette action polémique.
Invité à analyser la rencontre dans L’Équipe du Soir, Saïd Ennjimi, ancien arbitre international et consultant pour la chaîne, a clairement pris position sur la séquence litigieuse. « Il aurait pu siffler le penalty », a estimé le consultant, désavouant ainsi la décision de M. Sanchez Martinez, l’arbitre espagnol de la rencontre.
? #OMATA Prestation vraiment médiocre de l’OM, mais… pic.twitter.com/gDSUqQYV2q
— Football Club de Marseille (@FCMarseille) November 5, 2025
Pour appuyer son analyse, Ennjimi a détaillé les éléments techniques qui auraient pu justifier la sanction : « Le mouvement du corps doit rester naturel pour ne pas siffler. L’arbitre a estimé que le mouvement des bras du joueur n’avait pas pour objectif d’augmenter la surface de son corps pour arrêter le ballon, mais que c’était une conséquence naturelle ».
Sur l’action, Ederson a manqué son contrôle en tentant d’intercepter un centre marseillais dangereux, potentiellement repris par Pierre-Emerick Aubameyang. Le ballon a ensuite ricoché sur son bras droit, provoquant les protestations immédiates des Olympiens.
Alors que la VAR n’a pas estimé nécessaire d’intervenir, la colère monte du côté marseillais. Beaucoup jugent que l’OM a été lésé par cette interprétation clé de la règle de la main. L’analyse d’Ennjimi vient conforter ce sentiment : même s’il reconnaît la complexité de l’action, l’ancien arbitre admet qu’un penalty pour l’OM n’aurait pas été scandaleux.
À ce niveau de la compétition, ce genre de décision peut tout changer. L’OM, qui méritait sans doute mieux au vu de sa prestation, sort frustré d’une soirée où l’arbitrage aura, une fois de plus, fait débat.
L’épisode Egan Riley au centre des interrogations
Après la défaite de l’OM face à l’Atalanta, Roberto De Zerbi s’est longuement exprimé en conférence de presse. L’entraîneur marseillais a reconnu un passage à vide de son équipe, sans pour autant remettre en cause la prestation globale. « Nous avons fait vingt minutes pas bonnes, c’est vrai. L’Atalanta a été meilleure pendant ce temps-là. Ensuite, nous avons souffert comme on doit souffrir contre une équipe forte », a-t-il déclaré, conscient du défi physique imposé par les Italiens.
Le coach olympien a également insisté sur le contexte difficile de cette rencontre. Entre la fatigue accumulée et la cascade de blessés, l’OM s’est présenté diminué à Bergame. « Les joueurs de l’Atalanta sont les mêmes que ceux de la finale d’Europa League. Nous savions que ce serait difficile. Ce n’était pas notre meilleur match, mais pas un mauvais non plus », a ajouté De Zerbi, refusant d’accabler ses hommes.
L’entraîneur italien a aussi tenu à rappeler que les épisodes défavorables se répètent depuis le début de la Ligue des champions : « Nous avons perdu trois matchs compliqués. À Madrid, le pénalty… Les règles changent selon la langue, pas selon le pays ! À Lisbonne, les épisodes nous ont aussi fait perdre. Ce soir encore, c’est pareil », a-t-il lâché, visiblement amer face à certaines décisions arbitrales.
Mais le sujet le plus commenté de la soirée reste la sortie d’Egan Riley en fin de match. Un changement qui a semé la confusion dans les rangs marseillais et suscité de nombreuses interrogations. De Zerbi a tenu à clarifier la situation : « Je ne voulais rien faire de spécial. Le docteur m’a dit qu’il avait mal et qu’il devait sortir. Lui a visiblement dit autre chose au docteur, je ne sais pas ».
L’Italien précise qu’il n’avait pas prévu de repositionner O’Riley en défenseur gauche : « Ce n’était pas mon souhait au départ. Mais on m’a dit qu’il fallait changer, et avec déjà huit blessés, je ne pouvais pas risquer de perdre Egan-Riley ». Finalement, De Zerbi a adapté son dispositif : « J’ai replacé Angel Gomes au milieu et O’Riley un peu plus bas, ce qu’il a très bien fait d’ailleurs ».
Entre incompréhension médicale et fragilité physique, cette soirée à Bergame laisse un goût amer à l’OM, qui devra vite se remobiliser pour éviter une crise de résultats.
Benatia appelle à la réaction avant Brest
La défaite de l’OM face à l’Atalanta (0-1) lors de la 4e journée de Ligue des Champions a laissé un goût amer sur la pelouse comme en coulisses. Au coup de sifflet final, le directeur du football olympien, Medhi Benatia, n’a pas caché sa colère, pointant du doigt une décision arbitrale décisive dans le déroulé du match.
Une défaite amère et une polémique sur l’arbitrage
Face aux micros, l’ancien défenseur a livré un discours sans détour. A la question d’avoir le sentiment d’avoir été un peu volé ce soir?”, Medhi Benatia n’a pas hésité. “Pour ma part, oui !”. Avant d’ajouter, « ce résultat est difficile à accepter. On voit clairement que le joueur (Ederson) profite d’une position de la main qui n’est pas naturelle et que “Auba” est en train d’armer sa frappe. Tout devait mener l’arbitre à siffler penalty. Puis on prend ce but qui nous tue. On aurait souhaité qu’il aille au moins voir la VAR. La moindre des choses aurait été d’aller contrôler pour se faire un avis plus sûr. Quand tu parles aux arbitres, c’est limite s’ils te regardent. Ils sont arrogants, ont beaucoup de certitudes. J’étais sur le terrain, j’ai essayé de leur dire ce que je pensais. C’est frustrant. On est tous déçus. Mais j’ai aussi envie de parler de foot », a lancé un Benatia visiblement très remonté.
💬 Medhi Benatia n’a pas mâché ses mots après la défaite de l’#OM face à l’Atalanta (0-1) en Ligue des Champions :
« Ce résultat est difficile à accepter. Le joueur profite d’une main non naturelle alors qu’Auba arme sa frappe. Tout devait mener l’arbitre à siffler penalty.… pic.twitter.com/VpjwdoePOP
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Au-delà de cette colère, le dirigeant marseillais a tenu à rappeler la nécessité de se remobiliser rapidement. « On ne peut pas changer les erreurs d’arbitrage. Je regarde surtout la prestation de mes joueurs, ils auraient dû faire beaucoup mieux en première mi-temps, surtout au cours des vingt premières minutes. On a montré un autre visage en seconde, c’était une autre équipe. C’est ce visage-là qu’il faut garder. Il faut, aussi, vite se reconcentrer sur Brest, un match très important. Les absents ? Il faut faire le dos rond, vite repartir de l’avant, même si c’est dur dans les têtes. Rien n’est fini », a ajouté Benatia.
Ce revers face à l’Atalanta, concurrent direct pour la qualification, complique la situation de l’OM dans un groupe désormais très serré. Avec un déplacement périlleux à Brest en championnat, les Olympiens devront vite tourner la page européenne pour relancer une dynamique positive et préserver leurs chances sur tous les fronts.