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ALLEZ, NOTRE PAUVRE OM…

Mis à jour le - Publié le

Voilà vé, retour à l’ordinaire selon la formule consacrée, à la routine sans saveur. Comment veux-tu en trouver en ce moment, de la saveur ? Non seulement, nous ne pouvons nous rendre au stade mais en plus tout part en biberine, et l’OM aussi.
 
Considérer que la Ligue des Champions nous a procuré des émotions positives qui tranchent avec le championnat serait vraiment forcer la dose. Quelle tristesse, quelle désolation, quel vide sidéral les olympiens nous proposent dans cette compétition.
 

L’OM dans un sale état…

 
Certes le classement actuel de l’équipe en Ligue 1, avec deux matchs en retard sur ses devanciers, reste plus qu’honorable. Mais nous savons que c’est du vent. L’OM est dans un très sale état.
Dans le Livre de Jobi de Henri-Frédéric Blanc (ne criez pas, je vais vous gonfler encore quelque temps avec ce livre, j’y suis dessus H24), le narrateur fait mine de s’adresser à Jobi, le personnage principal. Mais il s’agit un dialogue imaginaire, comme quand on s’adresse mentalement à quelqu’un qui n’est pas là, comme nous avons tous « parlé » à Diego Maradona ces dernières 48 heures. Voilà ce qu’il lui dit, alors que Jobi est en train de connaître un éboulement intérieur : « Tu marches rue de la République. Tu marches sans but, l’espéreuse en panne. Tu te vois passer devant le miroir d’une bijouterie et tu ne te reconnais même pas. Ton costume est froissé. Ta figure est défaite, grise, les gens ne te regardent même plus… ». C’est ainsi qu’on est tenté de s’adresser à ce pauvre OM, ce club mythique au passé de feu, à ce volcan éteint devenu aussi inoffensif qu’une colline des Alpilles. L’OM, ton costume est froissé, ta figure est défaite, mais pas que… ta carrosserie est emboutie de tous les côtés, tes pneus sont lisses et ton accélérateur est grave niqué, ta direction… voilée. Et les gens ont de moins en moins envie de te voir.
 

Supporters impuissants…

 
Le pire est que nous sommes totalement impuissants devant cet effondrement de l’identité de notre club. Vous voulez faire quoi, protester ? Mais cela fait des mois qu’on proteste. Nous nous sommes retrouvés plusieurs fois à 60 000 supporters au Stade, à crier notre souhait que les dirigeants dégagent, ils sont toujours là. Ne parlons même pas de ce que l’on a pu répandre comme colère sur les réseaux sociaux, des billets anti-Eyraud ou McCourt, j’en ai presque marre d’en écrire. En pure perte. Ils sont là, bien accrochés, avec le terrible sentiment de bien faire, ces couillons de mes deux.
Alors, que voulez-vous que je vous dise ? Il n’y a plus qu’à attendre que le club aille par-terre. On le récupérera derrière ensuite. Après tout, l’OM c’est nous et peut-être qu’un jour viendra de le démontrer pleinement.
 

Gourcuff et sa morale de pacoulin…

 
En attendant ce sera Nantes aujourd’hui. Un club en bas du classement, à la 14e place, aux alentours de laquelle des spécialistes le voient en fin de saison. Ils se sont fait accrocher sur leur terrain par Metz lors de leur dernier match, un club que nous n’avons pas su battre non plus. Gourcuff devrait, comme à son habitude, nous proposer son classique 4-4-2 stop and go, je fais semblant d’attaquer, je reviens, j’aspire l’adversaire et dès qu’il est un peu haut sur les côtés je joue à fond sur les transitions et je le surprends dans son dos. Un football de coincé du cul. Il m’a gonflé Gourcuff à fustiger Maradona pour sa main de Dieu et ses excès. Et quand ton fils a pris des salaires indécents à Aulas pendant trois ou quatre saisons à enchaîner les blessures bizarres de fragile du ciboulot, elle était où ta morale de pacoulin ?
 

On attend rien.

 
Bref, c’est terrible, l’OM joue ce soir et on attend rien. Je me réjouis juste de l’horaire du match en fin d’après-midi. À 19h30, j’aurais publié mon billet d’après-match et si j’ai jugé que cela en vaut la peine, j’en écrirai un autre pour le lendemain. Et à 20 h, j’irai me coucher tranquille sans m’énerver. Contentons-nous juste de petits plaisirs…
 
Allez l’OM, mon pauvre OM…
 
Vive le grand Roger Magnusson !
 
Thierry B Audibert
 
 

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