Il y a tout juste un an, la situation n’était guère resplendissante à l’OM : toujours pas de repreneur, peu d’engouement autour de l’équipe. Un marché des transferts très moyen, avec les arrivées de Gomis, Hubocan, Khaoui… et les départs de Batshuayi, Nkoudou, Alessandrini, Dja Djédjé, Mandanda, Diarra…
Pas de vrai saut qualitatif pour l’OM, bien au contraire, au niveau du recrutement. La saison s’annonçait morne à traîner dans le ventre mou de la ligue 1… Avant l’arrivée de Frank McCourt, le bilan était médiocre : 2V/2N/3D sur les deux premiers mois de compétition.
S’en est suivi une remontée, et surtout une dynamique intéressante que les joueurs de Garcia semblent conserver sur ce début de saison. Afin de comparer le début de saison de l’an dernier avec celui de 2017-2018, focus sur le premier match de championnat des deux saisons : OM-Toulouse (2016/17) et OM-Dijon (2017/18).
Tableau comparatif des premiers matchs des saisons 2016-2017 et 2017-2018
| OM- TFC 2016-2017 | OM-DIJON 2017-2018 | |
| Score | 0-0 | 3-0 |
| Tirs tentés | 10 | 18 |
| Tirs extérieur surface | 5 | 8 |
| Tirs cadrés | 2 | 5 |
| % de tirs cadrés | 20 | 27,8 |
| Possession | 58 | 53,5 |
| % de passes réussies | 80,7 | 86 |
| % de duels gagnés | 48,4 | 56,3 |
| Centres | 33 | 24 |
| Corners | 9 | 7 |
| Cartons jaunes | 3 | 1 |
| Affluence | 37364 | 53934 |
| Coach | Franck Passi | Rudi Garcia |
En quelques statistiques, on peut voir tout ce qui a pu évoluer en un an, sur le jeu de l’OM, mais aussi dans l’encadrement, dans l’environnement du club.
Un engouement incomparable
La fréquentation au stade est bien différente, l’engouement pour l' »OM Champions Project » n’a plus rien à voir avec celui de l’OM Liquidation Project. Plus de 15000 places supplémentaires vendues pour le premier match à domicile cette année, sans compter la tribune des South Winners fermée. Autant dire 20000 personnes de plus présentes au stade sur OM-Dijon normalement.
Changement de coach, changement de philosophie. Momentum différent, l’arrivée d’un nom comme Garcia en remplacement de Passi, en même temps que McCourt relance l’OM pour la suite de la saison 2016-2017.
Une équipe qui maîtrise mieux, frappe plus et mieux
Pour ce qui est du terrain, les faits sautent aux yeux. Les deux copies inaugurales de l’Olympique de Marseille n’ont plus rien à voir l’une avec l’autre. Au niveau de la manière, mais aussi et surtout, de l’efficacité. Plus de tirs, plus de tirs cadrés. 3 buts sur 5 tirs cadrés, un très bon ratio. Le pourcentage de tirs cadrés s’est accru, et les marseillais tirent proportionnellement plus à l’intérieur de la surface. Pas de doute, l’OM a progressé offensivement.
Plus généralement sur l’ensemble des deux matchs, des différences sont notables. Un pourcentage de réussite de passes excellent, à 86% contre Dijon et à seulement 80,7% contre le TFC. L’OM gagne largement plus de duels sur le match de Dijon que contre Toulouse, différence significative pour le contrôle d’un match. Moins de centres, moins de corners, le jeu olympien s’est réorganisé dans l’axe, avec des lignes moins écartées, plus de constructions courtes que de longs ballons (bien souvent inefficaces).
Moins de possession certes (58 contre 53,5), mais une domination bien moins stérile que l’an dernier, comme on l’a vu plus haut. Beaucoup de possession, de nombreuses frappes lointaines, l’OM arrivait à maîtriser le ballon un minimum, sans être dangereux. Moins de possession aujourd’hui (même si le pourcentage est plus élevé que celui de Dijon), mais de l’efficacité. Enfin, 3 cartons jaunes contre les Haut-Garonnais, 1 seul contre les Dijonnais. Plus de calme, plus de maîtrise.
L’OM s’est donc métamorphosé en une saison. Les attentes sont très grandes pour le projet lancé par Frank McCourt, les fans s’impatientent, mais l’évolution est bien en cours. Moins d’une saison après, l’équipe a déjà commencé à trouver plus d’efficacité, plus de maîtrise, et à reconquérir un public désabusé il n’y a pas si longtemps. La voie empruntée par le club semble, peu à peu, porter ses fruits.
