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OM – [OLYMPIENS] 1948, L’OM EST GRAND !!!

Mis à jour le - Publié le

Hèèè ma fouaaa, nous sommes lundi soir au moment où je démarre la rédaction de ce billet, et tout le monde attend l’annonce du limogeage de Rudi Garcia.
 
Je ne peux pas m’empêcher de rigoler à ce propos. Non seulement, cela pourrait faire l’objet d’un feuilleton qui pourrait s’éterniser, tant que les dirigeants n’auraient pas trouvé celui qui lui succédera, mais je me méfierai toujours que Garcia ne soit réembauché juste derrière son limogeage comme cela s’était produit à Lille en 2011. Ce serait tout de même incroyable qu’on nous refasse le coup… mais mèfi quand même, et à chaque jour suffit sa peine.
 
Je vous annonçais dans mon billet d’hier que je vous parlerais bien du titre de 1948. C’est surtout le dernier match qui m’a intéressé et vous comprendrez pourquoi.
 
Donc le championnat reprend après la guerre en 1945-1946, l’OM va le finir 9e après avoir flirté avec la zone de relégation. Il a fallu rebâtir le club, trouver un local, rassembler les joueurs, redémarrer comme on peut. Dancausse, un type énergique, ancien rugbyman, a pris la succession de Pierre Robin, ancien joueur du club et père de Jean qui fait partie de l’équipe. Dancausse n’a voulu prendre la présidence qu’à la condition que le comité directeur démissionne et que soit décidé l’autonomie de la section professionnelle. Cela ne sera pas accepté. Qu’à cela ne tienne, les joueurs qui veulent le voir à la présidence vont refuser de prendre le train le matin pour aller jouer à Reims, ce qui peut les conduire à la 2e division. Dancausse leur demande de partir quand même, mais ils vont devoir voyager de nuit. Ce n’est que quelques jours après que le Comité Directeur va céder. Tout cela se passe en avril 1946. Dancausse est donc président.
 
Les joueurs ne sont pas contents de leurs rémunérations. Ils estiment que compte-tenu des recettes enregistrées au guichet elles ne sont pas suffisantes. Quelques-uns, Bastien, Rodriguez, Pironti, Dard et Zatelli ont des bistrots pour améliorer l’ordinaire, et leurs obligations les contraignent parfois à manquer un entraînement voire un match. Le président Dancausse va entrer en guerre  contre ces situations, estimant que des joueurs de football ne peuvent pas passer leur temps dans des bars :
 
« Une révolution est nécessaire. Un footballeur professionnel n’a pas sa place derrière un comptoir. La fumée, l’alcool, le jeu, pendant une semaine, préparent mal le sportif à la lutte des stades ». Jean Bastien lui répondit qu’il n’avait alors qu’à lui offrir une bonneterie.
 
L’OM va finir 6e lors de l’exercice 1946-1947. À l’intersaison le club enregistre la signature d’un anglais. Il est recommandé par Stanley Rous, alors secrétaire de la fédération anglaise (celui-ci accèdera plus tard à la présidence de la FIFA et deviendra Sir Stanley Rous après le titre de champion du monde des anglais en 1966). C’est un international anglais amateur de 26 ans au nom pourtant très français, Cyril Martin. Il vient à Marseille pour perfectionner son français et ses connaissances en matière de commerce et négoce, il ne tient pas à devenir professionnel. Il sera titulaire tout au long de la saison.
 
C’est le dernier match du championnat qui va décider du titre, l’OM se rend à Sochaux. Ils se savent attendus. Wartel, l’entraîneur sochalien veut absolument leur peau. On parlera d’une valise de 20 000 francs remise aux sochaliens pour qu’ils gagnent ce match, ce qui pourrait expliquer pourquoi ils tiendront à aller au bout de leur force alors qu’ils sont 9e, tout donner pour empêcher les marseillais de gagner. L’OM est mené 2-1 lorsque Bihel égalise à la 89e. Le ballon tape le poteau et entre mais un défenseur le sort. Il y a but pour l’arbitre qui valide et pour des spectateurs impartiaux. La fin du match est sifflée dans la confusion. Les spectateurs envahissent le terrain, des taquets sont échangés, les marseillais en infériorité numérique prennent des coups, mais ils protègent l’arbitre.
 
Ils vont apprendre plus tard dans le vestiaire que ce point leur permet de rester devant et d’être champions. Bastien est obligé de l’annoncer deux fois pour que tout le monde réalise, avant que président, soigneur, entraîneurs et joueurs ne se mettent à pleurer de joie.
 
Ils reviendront le lendemain à Marseille à 18h30 à la gare St Charles. Ils auront un défilé jusqu’au Vieux-Port où 50 000 personnes les attendent… C’est le deuxième titre du club après celui de 1937. En 1941, il avait remporté le championnat de la zone libre (il n’y en avait pas dans la zone occupée)… il n’a jamais été reconnu…
Dancausse deviendra président de la Ligue en 1956.
 
L’OM est grand.
 
Vive le grand Roger Magnusson !
 
Thierry B Audibert
 
 

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