OM : BEAUCOUP TROP D’INCONNUES !

Publié le 08/08/2019 à 23:31 - Mis à jour le 09/08/2019 à 06:29

Hèèè ma fouaaa, vé que ça repart samedi après-midi pour l’OM et que c’est pas la joie face à la situation du club à ce jour, situation que l’on peut voir de différentes manières en fonction de son tempérament, voici la mienne si voulez prendre avec moi un peu de votre temps…

Toutes nos craintes posées avant le mercato sont confirmées voire dépassées. Le club ne s’est pas renforcé à ce jour. Personne ne s’attendait à ce que la reprise se fasse encore sans un nouvel arrière-gauche, par exemple. Pire que ça, le seul joueur vendu, pardon à leurs fans de ne pas prendre en compte les départs de Sari ou N’Jié, celui qui a trouvé preneur et semble déjà donner satisfaction à son nouveau club est le guerrier Lucas Ocampos.

Un défenseur central rugueux est arrivé (Alvaro « Gomez » Gonzalez) mais on ne sait pas à l’heure qu’il est si c’est pour tenir la baraque ou faire le nombre après les départs de Rolando, Abdenour (que j’ai hésité à citer) auxquels nous rajouterons Rami dont la situation reste floue. Nous n’aurons pas de mal à convenir que c’est peu.

Et cette semaine, c’est un avant-centre argentin qui a débarqué, présenté par Eyraud comme un des cinq meilleurs joueurs d’Amérique du Sud, qui n’hésita pas à balancer Gignac (rebaptisé Pierre-André…) comme l’auteur de ce classement, dans son désormais traditionnel PowerPoint ampoulé.

Un défenseur central, un avant-centre… contente-toi de ça Villas-Boas.

L’entraîneur portugais a déjà démontré de bonnes capacités à redonner de l’animation à ce groupe seulement habitué la saison dernière à récupérer le ballon avant de se débrouiller tout seul pour la suite. C’était loin d’être parfait contre Naples, mais il y avait de bonnes intentions. Mais comment ne pas plaindre le coach ?

Si d’ailleurs l’on en croit le soporifique Mandanda au cours de sa conférence d’avant-match, je sais pas vous mais j’ai vraiment failli m’endormir en l’écoutant, et tè vé… je me suis vraiment endormi, ben selon le néo fit, redevenu Capitaine à sa grande joie (mais il tient à la cacher…), chaque joueur sait désormais précisément ce qu’il doit faire pour un grand nombre de situations, sous-entendu que ce n’était plus guère le cas sous Garcia, merci nous l’avions vu.

après 50 000 mercatos, toujours PAS d’arrière-gauche

Mais ce pauvre Villas-Boas n’est pas aidé par son président, l’inexistant, le fade, le gonflant Jakenri, ni par ce beau parleur fainéant de Zubizareta dont nous nous demandons tous comment il peut se faire qu’après 50 000 mercatos, nous soyons toujours sans arrière-gauche à ce jour en dehors d’Amavi et des jeunes Rocchia et N’Kunku.

Pour le reste l’équipe n’a donc pas changé, ce qui peut laisser interrogateur. Car il n’est pas forcément et facilement envisageable de voir des joueurs refaire la loi sur les terrains où ils erraient la saison dernière comme des âmes en peine. On a beau me dire qu’il y a un changement d’attitude chez certains mais je demande à le vérifier quand une véritable adversité, telle que Reims pourrait la proposer demain, s’organisera en face d’eux, avant Nice et Nantes.

Alors on va me dire : « Comment, on a pris Benedetto et tu nous dis qu’on s’est pas renforcé… ». Oui mais, quand donc notre ami Darío sera-t-il en capacité de pleinement répondre aux attentes ? Déjà, il revient d’une grave blessure et des spécialistes nous expliquent qu’il n’est pas encore redevenu lui-même, d’après Villas-Boas il n’a que quelques minutes dans les jambes, et à quelle vitesse pourra-t-il s’adapter à la ligue 1 ? C’est tout de même une sacrée inconnue pour un club qui cherche à ce poste depuis une éternité. Car en attendant, les solutions sont minces, entre Germain qui semble hors du coup, et Payet dont nous savons depuis un moment qu’il n’est pas bon à ce poste avancé de l’attaque.

Autre inconnue mais je l’ai esquissée un peu plus haut, quel sera le niveau compétitif véritable d’une équipe dont les membres se sont préparés en étant appelés à partir à tout moment, ils étaient quasiment tous à vendre pour refaire la caisse ? En sachant que ceux qui par le passé ont concouru à quelques performances sont encore blessés, Lopez et Thauvin, alors que Luiz Gustavo fera juste sa rentrée ?

Pourra-t-on enfin compter sur le talent et la folie de Radonjic dont j’ai pu dire par le passé que je croyais en lui, encore faudrait-il qu’on arrive à lui mettre un peu de plomb dans la cervelle.

Kevin Strootman I@con Sport

Est-il normal que nous en soyons-là trois ans après l’arrivée si prometteuse de Frank McCourt

Gustavo et Strootman peuvent-ils travailler ensemble efficacement et de manière complémentaire d’après Villas-Boas ? Nous pourrons l’observer. Ce sera d’autant plus à suivre, que Chabrolles qui a tapé dans l’œil de l’entraîneur portugais se trouvera peut-être à leurs côtés, à moins qu’il ne lui préfère le très contesté Morgan Sanson.

Va-t-on vraiment revoir le grand Mandanda ?

Amavi parviendra-t-il à surmonter la pression du Stade ?

Finalement, le seul dont on est à peu près sûr de la prestation et de la performance restera Hiroki Sakaï, il faut le faire.

Après cette énumération relativement longue des inconnues pesantes de la situation olympienne, je ne peux que me mettre les mains sur à tête. Car mes chers amis, est-il normal que nous en soyons-là trois ans après l’arrivée si prometteuse de Frank McCourt à la tête du club ? Est-il acceptable que le président ait fui si lamentablement le débat sur la catastrophique saison dernière, laquelle n’était chargée que d’un seul objectif, le podium.

Comment peut-on se retrouver à la reprise d’un championnat avec de telles incertitudes, quand on sait que si l’OM n’est encore pas sur le podium à son issue, le club verra son retard s’aggraver encore par rapport aux autres clubs de son standing ? Jusqu’à quand Jacques-Henri Eyraud, qui joue très gros, nous imposera-t-il son incompétence et sa détestable suffisance ?

Nous irons donc au stade encourager nos joueurs sans retenue, certes, mais nous irons surtout au stade pour chercher des réponses… en nous souhaitant qu’elles nous délivrent de vrais motifs d’espoir. Mais j’éprouve beaucoup plus de doutes que ce qu’il faudrait et je ne prendrai pas sereinement la route de notre magnifique Vélodrome. Il est temps de m’arrêter. Cela faisait plusieurs semaines que je n’écrivais plus. Mon billet est une nouvelle fois bien trop long, mais il était difficile de le ramasser. Merci à tous ceux qui seront courageusement parvenus à son terme. La bise à tous, même à ceux qui ne m’aiment pas (lol). Allez l’OM.

Vive le grand Roger Magnusson !