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OM – [OLYMPIENS] ON ATTEND UNE RÉBELLION…

Mis à jour le - Publié le

Hèèè ma fouaaa, franchement s’il y en a qui pensent gagner ce soir à Lille, je ne suis pas de leur nombre. Que les éternels optimistes se dispensent de m’en vouloir.
 
Ceux qui ont lu mon billet d’avant-match au matin de Lyon-OM se souviennent qu’il n’était constitué que de questions. Je sentais quelque chose d’ambigu dans la préparation du match, non pas une absence de motivation mais un petit manque dans la motivation, imperceptible, mais qui pouvait se faire sentir. Il s’est confirmé petit à petit pendant le match, jamais je n’ai eu le sentiment de voir mon équipe jouer un match de Coupe. Comment en serait-il autrement ce soir ?
 
Alors on va me dire que je suis bien beau avec ma prévision à la con, qu’il n’est pas très compliqué de craindre le pire avec l’état dans lequel nos olympiens se présenteront dans le noooord. À cela je réponds que même si Payet était en état de jouer ce soir, j’aurais exactement pensé la même chose.
 
Oui, nous allons perdre à Lille et ce ne sera pas absolument dramatique encore… mais il sera temps de commencer à s’inquiéter.
 
Je ne crois pas que les joueurs soient en faiblesse. C’est un problème de munitions. Nous ne disposons malheureusement pas de ce qu’il faut pour véritablement faire peser le danger dans le camp adverse, il en résulte que la peur n’habite pas l’adversaire et celui-ci peut construire tranquillement ses attaques, se livrer sans grande crainte de se faire méchamment contrer. 
 
On pourrait aussi me dire que s’il est difficile d’envisager une victoire ce soir, nous pouvons aussi entrevoir un nul qui ferait tout aussi bien notre affaire en maintenant les lillois à 9 points derrière.
 
Objectivement, vous auriez raison. Mais je ne le sens pas. Il me semble que notre défense ne pourra supporter le poids du match pendant toute sa durée. Nous craquerons parce que nous aurons une excuse, celle de manquer d’équilibre, de prendre des vagues, d’être sous le feu trop longtemps.
 
Bien entendu que j’espère me tromper. Que je cherche un peu à conjurer le sort pour que les choses se passent mieux que je ne le pense, que je serais ravi de voir nos joueurs revenir avec les 3 points dans l’escarcelle. Mais c’est peut-être le moment de traverser une période difficile après avoir eu le plaisir de vivre un nombre significatif de matchs sans mordre la poussière. Il va falloir descendre un peu avant de rebondir, je ne doute pas qu’au final nous resterons là-haut.
 
Alors pourquoi suis-je ponctuellement pessimiste alors qu’on pourrait aussi trouver des arguments plaidant pour une issue plus heureuse au moment du coup de sifflet final ?
 
Sans doute suis-je un peu fragile au moment où j’écris ce billet. J’ai vécu une semaine difficile au boulot, elle s’est très bien terminée. Vendredi soir, j’ai assisté à un spectacle qui m’a remué. Cela fait très drôle lorsque les personnages d’une pièce sont des gens que vous avez connus dans la vie, c’était le cas avec ce magnifique « Charlie Bauer est amoureux » au Toursky. C’était la première fois que je vivais ça. Le comédien physiquement, et c’était accru par les lumières, donnait parfois l’impression que le fantôme de Charlie Bauer se substituait à lui de manière furtive. J’ai revu avec plaisir Renée Bauer, pas suffisamment à mon goût, après le spectacle. J’ai eu l’occasion de dire aux comédiens et à leur metteur en scène tout le bien que je pensais de leur travail. J’ai beaucoup parlé de Charlie, des souvenirs très intenses sont remontés. Je vous conseille néanmoins de ne pas louper ce spectacle si vous le voyez tourner par chez vous.
 
Bref, je suis loin de l’OM dans cette conclusion. Charlie Bauer m’avait d’ailleurs pas mal charrié en apprenant que j’aimais le football et que j’étais un supporter de l’OM. Il avait beau être marseillais, pour ce rebelle à la radicalité constamment revendiquée et assumée, le football nous détournait de la Révolution à laquelle il aspirait, lui qui était prêt à reprendre les armes à l’époque alors qu’il sortait de 27 ans de prison.
 
Et si l’OM se rebellait un peu ce soir, en hommage à celui qui restera à jamais mon ami ?
 
Vive le grand Roger Magnusson !
 
Thierry B Audibert
@TBAudibert
 
 

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