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OM – [OLYMPIENS] UN COUP DE NOSTALGIE…

Publié le - Mis à jour le

Hèèè ma fouaaa, quelques mots avant de me laisser ensevelir par la nuit.
 
J’écris de Sète pour ma troisième et dernière soirée de déplacement de la semaine. Je suis content de rentrer à la fin de la journée. Après le dîner, j’ai marché jusqu’au centre, histoire de voir Sète by night mais il n’y avait guère de monde et je suis vite rentré à l’hôtel. Est-ce l’air marin, la pleine lune peut-être, ou la solitude, une petite nostalgie me parcourt alors que j’attaque ce billet allongé sur le lit en caleçon et chaussettes, je te jure, ça me fait une de ces touches que pardon.
 
Il y a deux jours, c’était l’anniversaire de Roger Magnusson,…
 
… je suis ravi que des jeunes aient pu le découvrir à travers le petit montage vidéo dynamique réalisé par la comm’ du site officiel de l’OM, c’était très bien fait, comme quoi il faut savoir le dire quand il y a du positif, j’ai fait un petit tweet avec, qui a été liké et retweeté encore toute la journée.
 
Hier, c’était aussi l’anniversaire de Jean Ferrara.
 
Jeannot était un grand journaliste spécialisé sur l’OM du Provençal (ancêtre de La Provence) et du Soir, dont la carrière s’est brutalement arrêtée en 1992, le soir de la catastrophe de Furiani dont il fut l’un des plus grands blessés, et je pense même que s’il a survécu, c’est bien les séquelles de tous les traumatismes subis à l’occasion de l’écroulement de la tribune qui ont fini par avoir sa peau en 2015. Ceux qui me lisent depuis longtemps savent que c’était une personne à laquelle j’étais attachée parce qu’après avoir quasiment appris à lire dans ses articles sur l’OM à la fin des années 60, que je lisais et relisais surtout les soirs de victoire, j’ai eu la chance de le rencontrer vers 1991 alors qu’il venait de sortir un livre sur Jean-Pierre Papin.
 
Aujourd’hui encore, les articles de Jean Ferrara restent des modèles avec leur style simple et cette complicité qu’il savait créer avec le lecteur.
 
De la belle ouvrage selon l’expression consacrée dans laquelle il n’est pas aisé de voir les coutures. Pour vous en rendre compte, je vous invite à taper son nom sur Google, vous aurez de bonnes chances de tomber sur son blog, allez y faire un tour en lisant son dernier billet sur le OM-Lyon sous Bielsa par exemple, c’est magnifique, il ne manque rien, il était resté un grand pro jusqu’aux portes de la mort. Il a beaucoup souffert Jeannot, physiquement, mais aussi moralement pour des raisons que je n’exposerai pas ici, je l’ai déjà fait ailleurs, même s’il était entouré de l’amour des siens. Alors, ce matin, quand j’ai vu sur mon mur Facebook que c’était son anniversaire (je n’ai jamais eu le cœur de le retirer de ma liste d’amis au prétexte qu’il n’est plus de ce monde), j’ai déposé un petit mot sur le sien pour dire que je pensais à lui. Puis plus tard, son fils a publié avec l’identité de son papa le message suivant teinté de ce même humour qui le caractérisait : « Oh là là mes amis, ma famille …Quel bonheur de pouvoir vous envoyer ces quelques mots de  » là haut  » pour vous remercier de penser à mon anniversaire, cela me touche énormément. Je suis obligé de libérer la ligne rapidement, car ici la connexion est limitée et je dois assister au derby du ciel entre l’AS Paradis et le FC de l’Au delà …. Merci les amis(es) je vous aime ». JF.
 
Jeannot restera vivant tant que nous en parlerons.
 
Du reste, je me souviens de l’une de nos conversations au bout de laquelle il m’avait confié : « Tu sais, je vais te dire, le joueur de l’OM qui m’a le plus impressionné, c’est Roger Magnusson, il était phénoménal ». Et Jeannot, plus qu’aucun autre à Marseille, avait vu la plupart des matchs du suédois, y compris les rencontres à l’extérieur, à une époque où les journées de championnat n’étaient pas télévisées. Roger et Jeannot avaient fini par devenir des amis. Jeannot se souvenait que bien des années après sa carrière, Roger Magnusson revenu faire un petit tour à Marseille était passé le voir à sa villa, mais une fois parvenu devant l’entrée, arrêté par sa timidité, il n’avait pas osé sonner, il allait repartir quand heureusement Jeannot avait reconnu ce visage et cette démarche particulière par-dessus le mur de clôture. Il était sorti pour interpeler Manu : « Oh Roger, tu viens jusqu’ici et tu veux pas me faire le plaisir de sonner à ma porte ? ».
 
Oui, je suis un peu triste aujourd’hui, un peu nostalgique. Allez, ce soir c’est le week-end.
 
Vive le grand Roger Magnusson, et l’esprit du grand Ferrara !
 
Thierry B Audibert
 
 
 

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