De retour en Italie après son départ mouvementé de l’Olympique de Marseille, Adrien Rabiot s’est rapidement attiré les foudres de la direction de la Serie A. Le milieu international français, désormais joueur de l’AC Milan, a publiquement critiqué la décision de disputer le match de championnat entre Milan et Côme en Australie, une remarque qui n’a pas été du goût de Luigi De Servio, directeur général de la Ligue italienne.
Moyennement convaincu par cette délocalisation, Adrien Rabiot avait qualifié auprès du Figaro cette idée de « folle », une sortie médiatique qui a provoqué une vive réaction. En marge de l’assemblée générale de la Lega Serie A, Luigi De Servio a vivement répliqué :
« Rabiot oublie, comme tous les footballeurs, qu’ils gagnent des millions d’euros, qu’ils sont payés pour exercer une activité, c’est-à-dire jouer au football »,
a déclaré le dirigeant, selon des propos rapportés par la presse italienne.
Prévu le 8 février 2026 à Perth, ce match de la 24e journée de Serie A se jouera exceptionnellement en Océanie. Le stade de San Siro, habituel antre de l’AC Milan, sera alors indisponible car il aura accueilli la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques d’hiver 2026 (du 6 au 22 février).
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Face aux critiques du milieu français, Luigi De Servio a insisté sur la responsabilité professionnelle des joueurs et leur devoir envers leur club :
« Il devrait respecter l’argent qu’il gagne et se montrer plus en accord avec ce que veut son employeur, c’est-à-dire l’AC Milan, qui a accepté et poussé pour que ce match puisse se jouer à l’étranger. »
L’UEFA a approuvé lundi, « à contrecoeur » et « à titre exceptionnel », la demande de la Serie A d’organiser ce match en Australie — une première mondiale. Malgré les réserves exprimées par certains joueurs, le dirigeant de la Ligue italienne a voulu se montrer rassurant :
« Nous nous battons pour que cela suive une certaine logique. Nous parlons de quelque chose de compliqué, mais pas impossible. […] Le défi organisationnel est compliqué, il y a beaucoup d’heures de vol, mais on voyage en classe affaires à l’autre bout du monde, ce que font régulièrement les équipes. »
Avant de conclure :
« Les joueurs de haut niveau, qui ont des salaires proportionnels à l’effort qu’ils fournissent, devraient mieux comprendre que c’est un sacrifice qui peut être accepté. »
Avec ce rappel à l’ordre public, la Serie A entend affirmer son autorité face aux réticences des joueurs et défendre une décision inédite destinée à renforcer la visibilité internationale du championnat italien.