Après la première convocation en Bleu de Rayan Cherki, de nombreux débats autour du choix des binationaux ont refait surface. Et récemment, c’est Islam Slimani qui a à son tour pris la parole afin de parler de ce phénomène. Et il n’a pas mâché ses mots.
Le football de sélection apporte son lot de débat chaque année. Récemment, avec la sélection en Bleu pour la première fois de Rayan Cherki, les débats autour des choix des binationaux ont été relancés. Souvent accusé de viser la sélection la plus forte sportivement, certains sont même sujet à des critiques. Lors d’un entretien pour Kampo, l’ancien buteur de l’OL, Islam Slimani, s’est exprimé sur le sujet et n’a pas mâché ses mots.
« J’ai toujours eu un raisonnement clair. Tu as choisi d’être Algérien ? D’être Anglais ? D’être Français ? Non. On ne choisit pas l’Algérie. Si tu es né en France, vécu en France, et tu as fait ta carrière en France, mais joue pour la France. Pourquoi tu joues pour l’Algérie ? Pour moi, il faut mettre une règle. On te sélectionne, tu viens, tant mieux, tu ne viens pas, tu n’es plus sélectionné. Pourquoi ? Tu vas nous ramener quoi ? Il n’y a que Messi qui peut ramener des choses. Il n’y a aucun joueur qui peut ramener un truc pour le pays. C’est le groupe qui ramène. »
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Slimani met l’accent sur l’aspect de groupe !
Un constat qui s’applique principalement aux joueurs français possédant des origines africaines. Et si certains joueurs présents à l’OM comme Gouiri ou Bennacer ont tous deux choisit de représenter l’Algérie, malgré une formation en France, Slimani met surtout l’accent sur l’aspect collectif. Il réfute le mot “choix”, alors que la volonté de représenter une nation ou une autre devrait s’imposer comme une évidence pour les joueurs selon lui.
« Nous, quand on gagne la CAN 2019, c’était le groupe. Aujourd’hui quand j’entends le mot “choix”, je te jure, j’ai envie de pleurer. Tu ne choisis pas tes parents. Ça me met mal quand tu me dis, j’ai choisi. Mais tu es qui pour choisir ? T’es qui ? Tu choisis un pays comme ça ? Tu choisis un pays où il y a eu dans l’histoire 5 millions de morts pour qu’on soit libre. Moi si j’avais un poste à responsabilité, tu me dis ça… Viens en vacances, pas de soucis, le pays de tes parents, ton pays, pas de soucis… Mais jouer au foot ? Jamais de la vie. »