À quelques heures d’un match capital face au Burundi, ce mardi soir à Franceville (21h), la sélection gabonaise traverse une période de fortes turbulences. Alors que les Panthères du Gabon peuvent encore espérer une qualification historique pour la Coupe du monde 2026, la tension monte autour de leur capitaine emblématique, Pierre-Emerick Aubameyang, et du climat général au sein du groupe.
Une préparation plombée par les polémiques
Ce rendez-vous, qui pourrait propulser le Gabon vers sa première participation à une phase finale mondiale, se déroule dans une atmosphère lourde. Avec un point de retard sur la Côte d’Ivoire, leader du groupe F, les Gabonais doivent impérativement battre le Burundi et espérer une contre-performance des Éléphants face au Kenya. Mais, avant même le coup d’envoi, les affaires extra-sportives prennent le dessus.
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Premier coup dur : Pierre-Emerick Aubameyang sera suspendu. L’attaquant de l’Olympique de Marseille, auteur d’un incroyable quadruplé lors de la victoire 3-4 contre la Gambie le 10 octobre dernier, avait écopé d’un carton rouge dans les dernières minutes de la rencontre (85e). Une expulsion jugée sévère et qui prive le Gabon de son leader offensif au pire moment. Malgré tout, le joueur a choisi de rester aux côtés de ses coéquipiers pour les soutenir dans cette bataille décisive.
Mais les ennuis ne s’arrêtent pas là. Selon plusieurs médias locaux, dont Gabon Media Time, les joueurs auraient refusé de s’entraîner lundi en raison de primes impayées liées à la qualification pour la prochaine Coupe d’Afrique des Nations prévue au Maroc (21 décembre 2025 – 18 janvier 2026). Déjà, la veille, une panne d’électricité avait contraint le staff à annuler une séance d’entraînement.
Une pression croissante sur le capitaine marseillais
Même absent du terrain, Aubameyang reste au centre de l’attention. En tant que capitaine et figure majeure du football gabonais, il subit une forte pression pour apaiser les tensions et maintenir la cohésion du groupe. Si sa suspension est un coup dur, c’est surtout la fragilité du contexte autour des Panthères qui inquiète.
À la veille de ce match crucial, le Gabon joue plus qu’une qualification : il joue sa crédibilité et son unité. Et dans ce tumulte, Aubameyang, malgré son éloignement temporaire du terrain, reste l’âme et le symbole d’une équipe qui rêve encore d’un exploit historique.