La Ligue 1 entre dans une nouvelle ère. Faute d’accord avec Canal+ ou beIN Sports, la LFP lancera sa propre plateforme de streaming pour diffuser le championnat dès la saison 2024-2025. Les tarifs ont été révélées par le journal L’Équipe ce dimanche.
Dès mardi, la LFP officialisera le lancement de sa propre plateforme de streaming (OTT), qui diffusera 8 des 9 matchs de chaque journée de Ligue 1 à partir de cet été. Mais cette offre partielle pose un vrai problème pour les fans : l’intégralité du championnat ne sera pas accessible via un seul abonnement. Le neuvième match, à savoir l’affiche du samedi à 17h, reste la propriété de beIN Sports, sans garantie pour l’instant d’un éventuel accord permettant sa diffusion sur la nouvelle plateforme. Résultat : les passionnés devront jongler avec plusieurs abonnements s’ils veulent suivre l’ensemble de la compétition.
L’abonnement mensuel est fixé à 14,99 €, avec une formule à 9,99 € pour les moins de 26 ans. Un tarif revu à la baisse par rapport aux 20 € initialement évoqués, en tirant les leçons de l’échec de DAZN et de son positionnement trop élevé.
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Canal+ claque la porte, la Ligue avance seule
Dans une sortie remarquée dans L’Équipe, Maxime Saada (Canal+) a sèchement refermé la porte à toute collaboration, critiquant un projet « trop cher » et mal ficelé. Il fustige une Ligue « responsable de ses propres erreurs » et affirme n’avoir jamais eu de réelle opportunité de s’impliquer.
La LFP, de son côté, estime que Canal+ a joué la montre sans réelle intention d’investissement, occupé à couvrir les Coupes d’Europe à hauteur de 480 M€ par an jusqu’en 2027.
Sans diffuseur historique pour l’épauler, la Ligue 1 s’élance seule avec une plateforme conçue en urgence. Les clubs, échaudés par les précédents Mediapro, Amazon et DAZN, espéraient un soutien de Canal+. Ils devront finalement se jeter dans le vide, en espérant que le public suive.
Cette plateforme, qui envisage à terme de s’ouvrir à d’autres compétitions sportives, pourrait bien définir l’avenir du football français… à condition de convaincre un nombre suffisant d’abonnés.
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