“Les couilles, c’est dehors, sur le terrain, pas dans les vestiaires”
La défaite inaugurale de l’OM à Rennes vendredi soir (0-1) n’a pas seulement eu des conséquences sportives. Dans les vestiaires du Roazhon Park, les murs ont tremblé. Les leaders olympiens ont exprimé leur frustration sans mâcher leur mots dans une atmosphère tendue, avant que Roberto De Zerbi ne prenne la parole avec fermeté.
Arrivés confiants en Bretagne, les Marseillais ont été piégés dans le temps additionnel par un but de Ludovic Blas. À onze contre dix pendant plus d’une heure, ils ont manqué d’efficacité et de caractère, un scénario qui a fait exploser les frustrations. À peine la porte du vestiaire refermée, les voix se sont élevées : Leonardo Balerdi, Pierre-Emile Höjbjerg et Adrien Rabiot ont dénoncé un manque d’implication. Dans le viseur : Jonathan Rowe, jugé trop dilettante. L’Anglais a mal encaissé les reproches et une altercation verbale avec Rabiot a failli dégénérer.
De Zerbi recadre : « les couilles, c’est dehors »
Alors que la tension montait, De Zerbi a décidé de remettre de l’ordre. Avec une formule choc qui a marqué tout le vestiaire :
« On a des grosses couilles ici. Les couilles, c’est dehors, sur le terrain, pas dans les vestiaires. On peut se dire les choses de manière plus utile et correcte que “fils de pte”. »*
Un rappel clair à ses joueurs : le courage et la fierté doivent se manifester sur le terrain, et non dans les invectives d’après-match. Pour le coach italien, il s’agit de transformer la colère en énergie constructive.
Pour les cadres, ces éclats reflètent avant tout une exigence. « Le coach a parlé avec passion, on a tous envie de gagner », a nuancé Timothy Weah. Le problème, c’est que cette nervosité survient dès la première journée, alors que la saison s’annonce longue et exigeante, entre championnat et Ligue des champions.
Une réaction attendue dès le Vélodrome
Sportivement, De Zerbi ne masque pas ses inquiétudes. « On aurait pu tout mieux faire, avec plus de rage, d’envie, d’enthousiasme », a-t-il reconnu. La fébrilité défensive et le manque d’efficacité offensive rappellent les travers de la saison passée. L’OM devra rapidement corriger le tir, dès la réception du Paris FC samedi, pour ne pas entrer dans une spirale négative.
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